Je ne connaissais pas Akira Yoshimura jusqu'à ce roman que je viens de terminer: Le Convoi de l'eau, livre splendide où se mêlent le plus grand réalisme et la poésie la plus profonde.
Un homme qui a assassiné sa femme puis volé ses doigts de pieds qu'il transporte toujours avec lui s'engage dans une équipe chargée de la construction d'un barrage au fond d'une vallée sauvage où, pour son malheur, habite une peuplade mystérieuse. Le village est condamné à être englouti sous les eaux. Pendant les travaux, l'homme observe ces habitants étranges qui semblent accepter leur sort sans se rebeller.
Peu à peu, au fur et à mesure où le destin de ces quelques habitations se scelle, le paria entame une rédemption, accède à un pardon pour lui-même et à une forme d'amour pour l'humanité. Étrangement, sans que le thème en soit proche, ce roman m'a souvent fait penser à un autre livre, Les saisons, de Maurice Pons, sans doute à cause de l'ambiance qui se dégage de ces paysages à la fois grandioses et désolés.
(Akira Yoshimura, Le Convoi de l'eau, Babel. Trad. de Yutaka Makino.)
samedi 24 septembre 2011
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2 commentaires:
Dans le même esprit j'ai lu "Maitre au-delà" de Masahiko Shimada. L'apprentissage par un jeune homme de la vie d'un écrivain agé dont il découvre le journal intime.
Didier: merci du tuyau. Dans quelle édition? Babel? Picquier?
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