Le restaurant où nous avons déjeuné à midi avec Frédéric est tenu par l'ancien cuisinier du collège avant que l'on ne se vende au "prêt-à-réchauffer" et une des serveuses qui l'aidaient dans sa tache. Plus de dix ans qu'ils sont partis et je suis le seul à avoir conservé des liens avec eux. Tant de parties de rigolades le mercredi à midi, quand il n'y avait pas d'élèves et que seuls mangeaient les employés et quelques profs, ça ne s'oublie pas. Nous sortions de table à près de quatre heures de l'après-midi, après des agapes dignes de Bacchus et de Lucullus réunis. Et nous avons toujours eu la chance de ne jamais croiser la maréchaussée sur le chemin du retour. L'après-midi se finissait sur une longue sieste un peu hagarde.
Je ne les vois pas souvent, ces deux-là, mais quel bonheur de les retrouver, de voir que le plaisir est partagé, encore aujourd'hui, et qu'ils ont toujours le cœur sur la main et la plaisanterie facile. Et puis, chez eux, la cuisine est simple mais délicieuse et copieuse: c'est la première fois que je ne viens pas à bout d'une souris d'agneau.
Lui, c'est une sorte de sumo gigantesque à la poignée de main dévastatrice si l'on n'y prend pas garde. Elle, c'est une mère à la poitrine généreuse sur laquelle on a envie de reposer sa tête, ce que je me suis permis de faire aujourd'hui. Régulièrement, ils ont interrompu leur travail pour venir bavarder avec nous, demander des nouvelles des uns et des autres, en égratigner certains, en regretter d'autres. Je n'ai jamais vu l'ombre d'une ombre dans leurs yeux. Francs comme l'or, comme disait ma grand-mère. Nous y retournerons, c'est sûr. Mon très bon emploi du temps me le permet.
jeudi 1 septembre 2011
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7 commentaires:
Bon, eh bien en voilà un que "Sodexo n'a pas tuer"...
P.P: ils n'ont pas eu le temps! Il a refusé de travailler pour eux et s'est installé à son compte.
Fine allusion repérée...
Cela donne envie de les connaître ces deux généreux. Et je retiens les repas arrosés qui se terminaient à 16 heures. C'est pas à mon boulot qu'on verrait ça, même s'il n'y a pas de cantine.
Cornus: ils devraient te plaire, j'en suis sûr!
La rentrée c'était hier ou aujourd'hui ?
Il me semble que dans notre ville ce n'est pas ce distributeur de sans saveur qui hante les cantines.
Un bon resto dans le coin ? Je veux l'adresse ! ;-)
J'y lis beaucoup de tendresse sous un léger voile de nostalgie...
Valérie: le 2 pour les profs, le 5 pour les élèves.
Erin: je te la donnerai si tu m'envoies le mail promis!
De la tendresse pour eux, oui, énormément.
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