Il y a des jours entièrement gris, où les canaux se pendent, d'autres gorgés de soleil à fendre les grenades. Certains, plus rares, alternent ombre et lumière, comme un ciel nuageux reflétant ses états d'âme sur le sable du chemin.
Aujourd'hui fait partie de la dernière catégorie, offrant le plus et le moins, la joie et la tristesse, à tour de rôle, comme des jumelles antithétiques.
D'abord au téléphone. Deux messages reçus, l'un sur mon portable, l'autre sur mon fixe, et qui ne m'étaient destinés ni l'un ni l'autre. Sur le fixe, une femme qui remerciait un ami d'avoir pris de ses nouvelles "l'autre jour" et à qui elle expliquait qu'on allait lui faire des prélèvements dans la gorge pour savoir si une chimio s'imposait. Sur le portable, ce charmant SMS qui n'atteindra jamais sa cible: "Sa va ma cherie tu passe ce soir j ai une surprise pour toi." (Peut-être s'est-il inscrit à des cours d'orthographe!)
Ensuite au travail. Nicolas ne sera pas avec nous l'an prochain. Le directeur avait 36 demandes pour ce poste vacant. Il ne pouvait pas trouver d'arguments valables pour les éliminer toutes. Nicolas n'était pas prioritaire, voilà le hic. J'avoue que ça me touche beaucoup, même si je mets à part la perte du plaisir des yeux. J'espère le conserver dans mes relations, mais sous quel prétexte? A l'inverse, ce soir, une élève de sixième me rejoint dans le couloir à la fin du cours et me tend un paquet accompagné d'un petit mot de ses parents et d'elle-même. Je ne peux pas reproduire le message ici car je passerais pour un prétentieux qui aime se mettre en avant. Je dirai simplement qu'il contient quelques phrases d'une gentillesse extrême et que l'on est content de lire quelquefois dans sa carrière. Le paquet: du chocolat du meilleur chocolatier de Sainte-Foy-lès-Lyon. J'ai déjà entamé: délicieux.
Enfin, kicou qui assume l'ombre et la lumière à elle seule. On la dirigerait, "momentanément" vers un service de soins palliatifs de Lyon ou des environs. Elle en est ravie et m'assure que ce n'est pas signe de fin de vie, qu'il y a les services de soins palliatifs extrêmes, comme celui où j'avais essayé en vain de faire accepter Pierre, et ceux comme celui qu'on lui propose qui accueillent pour un temps et permettent diverses activités, artistiques par exemple. J'avoue être dubitatif. Si quelqu'un parmi ceux qui vont lire ce billet a des lumières là-dessus, qu'il n'hésite pas à m'en faire part en commentaire.
Et le ciel, lui aussi, suit l'alternance. Aujourd'hui grand soleil, demain orage et pluie. Mais demain, je prends le train.
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2 commentaires:
Un centre de soin palliatifs... quand elle saura lequel, on pourra en dire plus.
Tu mérites tous les compliments qu'on peut te faire, et même plus. Les jaloux devront se taire.
Bises, J.
Et bon voyage (...) reste serein.
Merci, J.
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