Dernier jour avec l'ensemble de mes collègues. Demain, début du brevet. Nous avons travaillé comme des fous. Pas une minute pour photographier quelques regards intéressants à mettre chez Flickr. Ce qui est étonnant, c'est la facilité avec laquelle tout le monde accepte de se prêter au jeu. L'un l'a même poursuivi en me demandant si je comptais m'en tenir à cette seule partie du corps. Je pense que, si la proposition vient de lui, je vais réfléchir!!!
Pas le temps aujourd'hui de ressentir cette nostalgie qui me prend d'habitude en fin d'année, devant quelque chose qui se termine irrémédiablement. Demain, peut-être, ou alors pas. J'ai d'autres passions aujourd'hui. Ceci explique sans doute cela. Je vais, en plus, retrouver mes collègues de français demain, et mercredi matin sans Nicolas que je vais chercher demain pour que nous partions ensemble au brevet. Il va me manquer, celui-là, l'an prochain. Le titulaire du poste, qui vient d'arriver, n'a ni son charme ni son ambiguïté. On fera avec.
Au final, une année remplie, comme toutes, épuisante, comme toutes, à la fois enrichissante et débilitante, comme toutes. Ce qui est nouveau, ce sont les jeunes collègues, tous très bien intégrés maintenant et partie prenante active de notre projet pédagogique. J'ai vraiment apprécié leur présence. Ils ne remplaceront pas certains de mes vieux potes partis à la retraite, mais j'aurai grand plaisir à travailler quelques années avec eux. En plus, ils ne se prennent pas au sérieux (bien qu'ils le soient dans leur travail) et aiment tous les rires et l'amitié. Je me sens bien au milieu d'eux.
L'atelier d'écriture de cette année s'est un peu terminé au forceps car les élèves n'ont pas l'habitude de fournir un effort aussi long, en particulier à l'écrit. Déjà, pour une simple rédaction, il est très difficile de leur faire établir un brouillon et, ce brouillon une fois écrit, de le leur faire modifier. Alors, une nouvelle policière d'une dizaine de pages, cela tient de l'exploit de la leur faire reprendre et retravailler. Mais à la fin, certains m'ont avoué qu'ils ne se seraient pas crus capables de cet exploit et qu'ils en étaient très fiers. D'ailleurs six exemplaires de leur production resteront dès la rentrée en exposition au CDI. Quand les élèves concernés l'ont appris, j'ai eu la nette impression que le roi n'était pas leur cousin!
Pendant l'été, d'importants travaux seront réalisés dans le couvent, touchant presque tous les lieux jusqu'à présent consacrés ou à la communauté ou à l'enseignement. Les religieuses sont maintenant parties, les bennes de décharge se remplissent, les salles concernées se vident, les premiers coups de masse ont déjà résonné cet après-midi. J'aurais préféré qu'ils attendent un jour ou deux: je n'aime pas voir démolir tout ou partie d'une maison, même si c'est pour l'améliorer. Toutes les boiseries des couloirs, que je longe depuis tant d'années, j'aurais préféré ne pas les voir éventrées par une bande de sauvages pour qui elles ne représentent rien. Là aussi, on fera avec.
Il me reste à organiser un peu mon été. Sans doute ne vais-je pas beaucoup bouger et profiter, comme l'an dernier, de la ville, très agréable en cet saison. J'ai déjà le programme de "Tout l'monde dehors!" et des "Dialogues en Humanité". Un petit tour dans la Creuse, un autre en Savoie et Haute-Savoie, peut-être un passage dans le midi, des siestes, du soleil sur ma peau, de la lecture, des photos,.... Que du plaisir! Je sens que je vais aimer.
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5 commentaires:
Et quelqu'un sait à quoi ça sert encore aujourd'hui ce brevet, qu'on appelait le BEPC, qu'on appelle peut-être toujours ?
Une répétition du bac pour les conditions d'examen. Sinon, rien d'autre. Aujourd'hui, on l'appelle le DNB: diplôme national du brevet.
@ Olivier : ça sert à leur apprendre ce que c'est qu'un examen.
Ben oui.
J'adore la richesse des échanges, ce soir!
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