C'est fait ! 1021 pages ! Ça m'a pris un certain temps mais, tout à l'heure, j'ai lu la dernière ligne d'Anna Karénine, de Léon Tolstoï, avec préface d'André Maurois et commentaires de Marie Sémon (et curieusement aucune trace du nom du traducteur).
Pour moi, je l'ai dit, Anna Karénine, c'était le visage de Garbo dans la fumée d'un train entrant en gare. Romantisme échevelé et amours désordonnées.
Bien sûr, c'est ça, mais c'est beaucoup plus que ça. J'ai été fasciné par le foisonnement de ce roman (et je ne me suis que peu perdu dans les prénoms, noms et diminutifs des protagonistes). Bien sûr aussi, j'ai dû me forcer pour lire quelques passages : les problèmes de l'agriculture en Russie au XIX° siècle ne sont pas franchement faits pour me séduire.
Mais le reste, quelle merveille, et quel "modernisme". Analyses psychologiques, exposés des rapports sociaux (différents d'ailleurs à Moscou et Saint-Pétersbourg, et bien évidemment dans les campagnes), questions sur le sens de la vie et l'apport (ou pas) de la foi.
Et puis il y a Lévine, un personnage qui n'apparaissait même pas dans les premières versions du roman, un propriétaire terrien proche de ses cultivateurs, préférant la solitude aux mondanités, un être en questionnement permanent qui occupe une place importante dans le roman. Il m'a emballé, celui-là, peut-être plus que les affres de la belle Anna.
(Léon Tolstoï, Anna Karénine. Ed. LDP)
vendredi 22 novembre 2019
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