mardi 22 mai 2018

Barabbas

C'est un film de Richard Flescher (1962), avec Anthony Quinn, Silvana Mangano, Jack Palance et Vittorio Gassmann. C'est aussi un roman (1950) de Pär Lagerkvist, écrivain suédois prix Nobel 1951. J'ai vu le film il y a très longtemps, je viens de finir la lecture du livre.

Barabbas est un condamné à mort qui, alors que Ponce Pilate pensait libérer Jésus, fut gracié à la demande du peuple juif lors de la Pâque. Il assistera à la crucifixion sur le Golgotha, caché derrière un buisson  et, de ce jour-là, ne cessera de se poser des questions sur la foi, chrétienne en particulier. Après une longue vie solitaire d'esclave, il sera lui-même crucifié et mourra en prononçant ses derniers mots : "A toi je remets mon âme." mais la phrase qui précède sans le roman est : Quand il sentit venir la mort, dont il avait toujours eu si peur, il dit dans les ténèbres, comme s'il s'adressait à la nuit. La réponse à sa quête reste mystérieuse. 

Étrangement, c'est un roman court et plat. Mais c'est ce qui fait son charme et son intérêt : pas de prosélytisme, pas de longs développements théologiques ou moraux. Barabbas se pose des questions et n'en trouve pas les réponses, et à nous, Barabbas échappe aussi et garde tout son mystère d'être humain avec toute sa fragilité.
(Pär Lagerkvist, Barabbas. Ed. Stock. Trad. de Marguerite Gay et Gerd de Mautort.)

4 commentaires:

Unknown a dit…

Il y a un assez gros roman en breton sur le même personnage, mais le point de vue me semble assez différent

Cornus a dit…

J'ai vu le film il y a bien longtemps.

Calyste a dit…

Karagar : je ne connais évidemment pas. Tu l'a lu ?

Cornus : moi aussi. Une éternité, c'est le cas de le dire .....

Unknown a dit…

oui, oui... bien !