dimanche 21 février 2016

Eco-lâtre ? Non

Cela va en surprendre beaucoup, mais je ne suis pas un  fan absolu des romans d'Umberto Eco , qui vient de mourir à Milan à 84 ans. Je ne veux pas par là dire que je ne les apprécie pas, mais certains points me gênent dans son œuvre, en tout cas dans ce que j'en ai lu.

Le Nom de la rose, d'abord. Je ne me souviens pas si j'ai d'abord vu le film ou lu le roman. Les deux m'ont emballé à l'époque, pour le thème développé, pour l'époque et le cadre choisis, pour la richesse labyrinthique des références, religieuses entre autres.  Mais déjà là, un petit bémol : la complexité (c'est le moins que l'on puisse dire) du langage employé. Je me rappelle avoir dû ouvrir le dictionnaire pour certains mots d'architecture concernant, il me semble, la description du porche de l'abbaye. Et ces mots, je ne les avais pas trouvés.

Le Pendule de Foucault, ensuite. Un bon départ, captivant, sur une centaine de pages, puis, peu à peu, l'ennui devant de nombreuses et longues digressions. J'ai fait l'effort de le  terminer, comme presque toujours, pour être sûr de ne pas me tromper. Rien n'y a fait : je n'ai apprécié que certains passages, trop rares à mon goût. L'érudition immense certes n'est pas forcément synonyme, pour moi, d'intérêt littéraire.

Mais cet homme ne peut laisser indifférent et, dernièrement, j'ai voulu réessayer avec Le Cimetière de Prague, et la même chose, hélas, s'est produite : passionné par certaines pages, je me suis prodigieusement ennuyé devant d'autres. Peut-être suis-je trop cartésien et ai-je besoin d'une structure narrative plus évidente.

Ceci dit, il n'en reste pas moins que Eco est certainement un grand monsieur de la littérature italienne.

8 commentaires:

plumequivole a dit…

Pour ce qui est de devoir aller chercher des mots dans des dicos (spécialisés de préférence), on sait ce que c'est pourtant, avec les notes de Cornus & Karagar réunis ! (je vais me faire estrapader, je le sens et je l'aurai mérité :) )
Cela dit et plus sérieusement je comprends bien tes réserves, seulement sur moi ce qui te gêne (ou te lasse) a l'effet opposé. Plus je me sens égarée (et là je ne parle pas du vocabulaire) plus j'ai envie d'aller plus loin pour trouver une issue. Et j'aime beaucoup Jose-Luis Borgès pour les mêmes raisons. C'est sans doute pas par hasard si j'ai une petite passion pour les labyrinthes !
Et cela dit, Le pendule de Foucault, j'ai quand même ramé un peu.

CHROUM-BADABAN a dit…

Moi, à part les labyrinthes de Pif le Chien...

Cornus a dit…

Calyste> Je comprends ce que tu veux dire et il me semble que cela m'agacerait aussi.

Plume> "Cornus & Karagar réunis". Tiens, cela pourrait faire une nouvelle collection de dictionnaires spécialisés dont tu serais la directrice éditoriale.

plumequivole a dit…

Cornus > Ah ne me parle pas d'édition de dictionnaire, c'est une affaire de dingue, j'en connais qui y ont laisser leur santé !

Cornus a dit…

Plume> Il y en a des qui, mais il y a des que non !

Jean-Pierre a dit…

Assez d'accord avec toi, bien que je ne connaisse que le Nom de la Rose et le Pendule de Foucault, que je n'ai pas terminé d'ailleurs, noyé dans les références, car il me semble que ce ne sont pas des livres que l'on peut lire par intermittence. J'ai entendu ce matin sur France Culture que ses romans constituent la partie la plus accessible de sa production ! :-( Mais j'aimais bien l'homme dans les interviews que j'ai pu voir.

Calyste a dit…

Plume et Cornus : on se calme, au fond !

Jean-Pierre : oui, moi aussi pour les interviews.

Calyste a dit…

Chroum : Ah ! Pif ! Il y avait aussi Placide et Muzo...