J'avais lu, il y a quelques années, le premier tome des Mémoires de Brialy, Le Ruisseau des singes, et puis laissé de côté le second, J'ai oublié de vous dire. Je viens de le terminer. Idéal pour un temps de vacances où l'on n'a pas trop envie de se masturber les neurones.
Cette succession d'anecdotes charmantes, parfois élégamment vachardes, à l'image de leur auteur, se lit avec plaisir, même si parfois on se lasse un peu de cette gentillesse mondaine. Mais Brialy a l'art de faire revivre les figures du cinéma, de la chanson et de la littérature qu'il croisa dans sa vie: Guitry, Jouvet, Cocteau, Dietrich, Marie Bell, Arletty, Barbara, et tant d'autres. L'art avant tout de parler des autres en s'oubliant soi-même, ce qui, aujourd'hui, semble une qualité totalement obsolète.
(Jean-Claude Brialy, J'ai oublié de vous dire. XO éditions.)
jeudi 16 août 2012
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9 commentaires:
Et est-ce qu'il laisse entendre - ainsi qu'il le faisait à chaque interview - qu'il a couché avec chacun des acteurs et actrices dont il cite le nom ?
Christophe: non, sauf pour Noureev.
Oh la la ! Coucher avec Noureev ! L'angoisse ! un mec qui passait son temps à sauter à un mètre cinquante du sol en faisant des adages, des jetés, des relevés et autres entrechats... fallait suivre !
L'art avant tout de parler des autres en s'oubliant soi-même, ce qui, aujourd'hui, semble une qualité totalement obsolète.
Obsolète? vous avez dit obsolète??
P.P: Il y en a sans doute qui aiment les acrobaties...
Charlus: je visais les conversations privées où chaque phrase ou presque commence par "moi, je...". Les médias, eux, font leurs choux gras des potins sur les autres bien sûr!
Comme je le disais il y a quelques minutes, j'ai conscience de parler beaucoup trop souvent de moi. Je suis un spécialiste du "moi je". Ceci dit, je n'ai guère croisé des vedettes du vedetariat.
Cornus: moi aussi, j'ai souvent ce défaut, à vrai dire. Mais c'est sans doute parce que nous sommes des passionnés.
Sans doute... Mais passionnés sûrement à bien des égards...
Cornus: absolument!
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