Par où commencer? Je l'ai dit: j'ai encore la tête pleine de ce voyage qui, comme d'habitude m'a paru encore trop court. C'est peu dire que je me sens chez moi à Rome, au milieu de toutes mes références culturelles et spirituelles, dans une ville que je place en tête de toutes celles que je connais pour sa beauté et l'intérêt permanent de ce qu'elle dévoile. On ne peut pas y faire un pas sans avoir envie de voir, d'écouter, de goûter, d'admirer. Une ruelle sombre où le linge étendu aux fenêtres masque une église baroque à la façade impressionnante, un palazzo décrépit édifié sur une ruine antique que le soleil couchant magnifie, des nuées de vespas se faufilant sur les "corsi", l'élégance des femmes, la beauté de certains hommes, une foule bruyante mais ouverte et, par dessus tout, cette langue que l'on dirait chantée même par le plus pauvre des habitants.
La première beauté fut pourtant française, avec la découverte "in situ" de la gare de Satolas qui jouxte l'aéroport Saint-Exupéry, sorte d'insecte de verre et d'acier, qui se dresse non loin de l'aéroport. C'est un bel hommage rendu par la ville de Lyon aux étrangers qui la découvrent pour la première fois.
Le samedi fut consacré, après le vol et un repas dans un restaurant du Trastevere au ravitaillement dans un petit supermarché du quartier, sorte de labyrinthe que nous aimons pour cette excentricité. Une sieste aussi, dans l'appartement climatisé que nous louons pour la deuxième fois et que surplombent l'Ambassade d'Espagne et l'église San Pietro in Montorio où, dit-on, Saint Pierre fut crucifié la tête en bas, par humilité, et qui abrite le très gracieux Tempietto de Bramante. Un appartement tout proche de la vie trépidante des ruelles du vieux quartier du Trastevere et où, pourtant, règne un calme absolu.
Et puis, le soir, ce fut le premier Campari, à notre café habituel sur la place de Santa Maria in Trastevere, face aux mosaïques du porche et au campanile que domine une image de la Vierge. Le quartier était en fête, la fête de Noantri, "Nous autres" en romanesco, la vieille langue de Rome. Nous tombions bien. Il faisait chaud, nous étions heureux. J'étais revenu, encore une fois.
dimanche 5 août 2012
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6 commentaires:
Merci de nous faire partager ces émotions romaines..
Jean-Pierre: le reste suit...
J'ignorais qu'il y avait un truc bien à Satolas, endroit que je n'ai vu qu'au début des années 1980 il est vrai.
Cornus: je ne connaissais cette architecture que de loin et elle me paraissait déjà belle. Vu de l'intérieur, c'est splendide, et ça n'a pas pris une ride.
On n'a jamais vraiment envie de partir de Rome...
Upsilon: et l'on a vraiment toujours envie d'y retourner!
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