Tout n'est que poussière

Pas vraiment de nouveaux cette année au collège: on repart avec la même équipe de profs, ou peu s'en faut (mais sans Nicolas, hélas). J'ai été surpris aujourd'hui par la facilité avec laquelle les choses se sont passées. Les réajustements indispensables de notre projet d'innovation pédagogique ont été faits de manière totalement naturelle et décontractée. Tout le monde est entré dans le jeu maintenant, à part la faignasse de service qui joue la gourde pour ne pas avoir à investir. Il ne reste plus qu'une chose à faire: travailler.

Ce qui coince un peu plus, ce sont les travaux, pas terminés naturellement. Les artisans se plaignent d'avoir à travailler trop vite, les employés du collège de ce qu'ils ne peuvent tenir propres des locaux où tout le monde circule avec de la poussière jusqu'aux oreilles, les profs parce qu'ils ne retrouvent pas leurs marques.

La situation risque de devenir rapidement critique: les photocopieurs ne sont pas encore codés, les postes reliés à Internet pas encore branchés et la nouvelle salle des profs ressemble davantage à un garde-meubles rempli d'objets au rebut qu'à un endroit où l'on peut espérer travailler.

J'en connais certains qui ne vont pas tarder à tordre le nez. Moi, ça me fait rire,ce côté nomade. Je suis dans cet établissement depuis trente ans. Rien n'y a bougé durant des décennies, je ne vais pas me plaindre que ça commence aujourd'hui. Et puis, si je fais le bilan, il est plutôt positif: quelques ouvriers splendides à observer sans modération (ah! le grand tondu d'aujourd'hui qui finissait la pose des revêtements de sol! Je n'ai pas été le seul à être sensible à sa plastique d'athlète! Plusieurs dames se sont également attardées dans les parages au cours de la journée.), des salles qui seront certainement très agréables une fois finies, des photos à prendre dans tous les coins et la joie de voir les têtes ahuries de quelques-uns.

Et puis au moins, s'il faut porter des masques cet automne, on saura pourquoi, nous!