mercredi 4 juillet 2018

Bibliobus

Ça va encore faire sourire Plume mais quelqu'un est mort aujourd'hui. Bon, d'accord, il y en a plein d'autres qui ferment leur parapluie chaque jour (particulièrement en période de canicule, justement quand il ne pleut pas, ce qui est logique !) mais celui-ci, j'y tenais. Je le connaissais à peine et ne chercherai pas à savoir ce soir ce que fut sa vie, mais j'y tenais.

Paradoxal ? Non. Mais quel rapport avec le titre de cet article et surtout qui est ce mort auquel je tenais. En fait, je ne tenais pas spécialement à lui mais à un de ses romans. On se rapproche du bibliobus.... Quand mes parents ont quitté la ferme familiale à la campagne pour s'installer dans une ville proche de Saint-Étienne, Terrenoire,  j'ai râlé fortement (in petto bien sûr car on ne me demandait pas mon avis) : cette banlieue était moche (et l'est toujours) et avait mauvaise réputation. Pourtant, des années plus tard, j'ai regretté de la quitter car c'est là que j'ai passé les meilleures années de mon adolescence et que j'ai appris à vraiment connaître le monde ouvrier, moi qui, bien que fils de mineur, me considérais plutôt comme un rural (que j'étais effectivement).

La première chose qui m'a plu, ce fut la découverte du bibliobus. Une fois par semaine, il venait s'installer sur une place près de chez moi. Je n'ai pas mis longtemps à m'y abonner : on me prêtait des livres GRATUITEMENT ! , ce qui m'arrangeait bien (et mes parents encore plus probablement). Et, comme il n'y avait pas grand monde à le fréquenter, je pouvais y traîner chaque fois un bon moment. Et personne pour me dire : "il faut lire ceci ou cela". Je choisissais ce que je voulais, ce qui, à l'adolescence est déjà un beau début de liberté. Mon choix se portait souvent sur les plus gros ouvrages : il fallait bien tenir une semaine et je lisais déjà beaucoup et déjà vite.

Et un des premiers livres, voire le premier, que j'y ai pris, ce fut, ce fut..... Le Pain noir, de Georges-Emmanuel Clancier. Je ne me souviens plus très bien de ce qu'il racontait, si ce n'est qu'il s'agit de l'histoire d'une famille pauvre et rurale, ce qui me correspondait comme un gant.

Alors voilà, en apprenant la mort de Clancier tout à l'heure à la radio, j'ai eu un petit moment de nostalgie. En même temps, il s'est éteint à 104 ans (1914-2018)...

2 commentaires:

Cornus a dit…

Il paraît qu'il y a encore des bibliobus qui circulent dans certaines campagnes, mais je pense que c'est en perte de vitesse sérieuse.

Calyste a dit…

Cornus : je le pense aussi bien qu'en ayant vu parfois à la télé. C'est dommage.