Tu es fou d'acheter ça, tu ne le liras jamais, m'étais-je dit devant le bouquin chez Emmaüs. Mais bon, à cinquante centimes, et puis est-ce seulement republié aujourd'hui ? Eh bien, je l'ai lu. Quand je vous dis que je suis (j'étais) dans ma période hellénique !
François de Salignac de La Motte-Fénelon, dit Fénelon pour les intimes, ou Le Cygne de Cambrai pour les flagorneurs, dont, il y a deux ans, j'ai visité le château de naissance à Sainte-Mondane dans le Quercy, a écrit cette somme pour l'éducation du Duc de Bourgogne, petit fils de Louis XIV afin de lui apprendre son futur métier de roi. Outre la visite de son château, Fénelon ne m'était pas non plus étranger après un certificat que je fis à la fac dans mes tendres années sur Madame Guyon et le Quiétisme, doctrine mystique qui valut à l’ecclésiastique sa disgrâce par Bossuet.
Les Aventures de Télémaque (1699) retrace les voyages en Méditerranée du fils d'Ulysse à la recherche de son père après la Guerre de Troie. Ainsi y voit-on apparaître nombre de personnages illustres de l'épopée d'Homère (repris parfois par Virgile) : Calypso, Nestor, Idoménée et bien sûr Mentor, habité par Minerve, qui lui sert de guide et de conseil. On voyage alors principalement en Sicile et en Italie du sud, rencontrant de nombreuses guerres toujours mises à profit par Mentor pour en tirer des leçons d'apprentissage.
La façon dont je l'ai lu, c'est-à-dire en sautant consciencieusement les pages trop directement didactiques et moralisatrices, m'a été agréable car on peut dire que Fénelon avait une belle plume et qu'il savait jongler aussi bien avec la verve épique qu'avec la beauté des descriptions dont certaines semblent parfois (pour moi) annoncer le futur Romantisme.
( Fénelon, Les Aventures de Télémaque. Ed. Gallimard.)
vendredi 13 avril 2018
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