Lui, c'est un bon gros, arborant toujours le même pantalon de velours ocre, un béret basque sur la tête, à la main une canne de bois lisse au pommeau plus sombre que le reste tant elle a servi. Régulièrement, pour s'essuyer le nez, il sort de sa poche un grand mouchoir à carreaux soigneusement plié.
Régulièrement aussi, il dépose devant ma porte, quand je ne suis pas là, un ou deux bouquins neufs qu'il a lus et dont il veut me faire profiter. Ce matin, pendant que je dormais, il a laissé La Disparition de Josef Mengele, de Olivier Guez, prix Renaudot de cette année. Heureusement, nous avons des goûts littéraires assez proches (pas comme la dame du dessus qui voulait, un jour, me prêter deux romans façon collection Harlequin !).
Lui, c'est le frère de ma vieille voisine, vieux lui aussi, qui vide peu à peu l'appartement qui a été vendu. Dans un mois, il n'y aura plus rien là-haut.
samedi 10 février 2018
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4 commentaires:
Ah, tiens, j'ai vu le week-end dernier, un reportage sur Josef Mengele, sa fuite après la guerre et ce qu'il a fait en Amérique du sud, dans différents pays, notamment en Argentine et au Brésil. Je ne connaissais pas le "parcours" de cet épouvantable assassin taré.
Il parait que La Disparition de Josef Mengele est un assez bon bouquin... ?!
J'ai vraiment aimé ce livre. Je l'ai lu juste après avoir lu L'Ordre du jour qui lui aussi m'a plu. Deux livres liés par la guerre 39/45. Tu as un bon voisin dis donc :)
Cornus : je ne connais pas grand chose sur lui. Je vais découvrir.
Chroum : j'en avais entendu parler. Mais comme je fais peu cas des Prix, je n'avais pas retenu.
Valérie : pas mon voisin, le frère de mon ancienne voisine. Ton avis m'encourage à le lire.
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