Non, non, je ne suis pas assailli par un trop-plein de tendresse. Il s'agit du Gros Calin de Romain Gary que j'avais oublié de mentionner dans mon article précédant et que m'a rappelé Jean-Pierre. Et il m'est revenu un lointain souvenir que j'ai eu grand plaisir à retrouver.
Il y a de cela des lustres, j'avais rencontré par hasard un comédien/metteur en scène qui l'avait adapté pour la scène. Il avait aussi œuvré avec Les Mirabelles, troupe de théâtre travesti, originaire d'Aix-en-Provence, dont j'avais également vu un spectacle (sans doute Blanchisserie blanche, avec Nini Crépon). Puis il avait tiré une pièce des Fragments du discours amoureux de Roland Barthes.
Pendant son court séjour à Lyon, nous nous étions vus assez souvent et avions vraiment sympathisé. Il m'avait, à ce moment-là, beaucoup parlé de Patrice Chéreau qu'il comptait au nombre de ses amis. Bref, un homme sympathique et intéressant.
Quelques temps plus tard, je l'ai vu au programme d'une émission littéraire de Bernard Pivot (Apostrophes ou Bouillon de culture ?). Et j'ai eu le culot de téléphoner à la télévision pour tenter de lui parler. On m'a dit qu'il était déjà sur le plateau, que l'émission allait commencer et qu'on ne pouvait le déranger. Mais on me promit de lui transmettre mon message. Je doutais fort que cela soit fait. Mais, quelques heures plus tard, le téléphone sonna chez moi : c'était lui !
Pour je ne sais quelle raison, nous ne nous sommes jamais revus et j'ai aujourd'hui totalement perdu sa trace. Mais j'en garde un excellent souvenir. Comme la vie était simple, à l'époque ! Et merci à Jean-Pierre d'avoir permis à ce souvenir de se frayer un chemin dans ma mémoire encombrée.
jeudi 28 janvier 2016
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5 commentaires:
Tu en connais (ou en as connu) des huiles, toi ! Du coup, on se sent importants nous aussi. :-)
Je suis content d'avoir contribué indirectement à ce billet et je "plussoie" Cornus. Tes relations passées et présentes nous honorent ! Pour ma part, cette évocation de Gros Calin m'a donné envie de relire Romain Gary. Ah, "les promesses de l'aube", un des livres qui m'a le plus marqué.
Cornus : je précise que je ne m'en sens pas important pour autant. Des rencontres dues au hasard, à la chance. J'ai donc eu de la chance.
Jean-Pierre : je n'ai jamais lu Les Promesses de l'aube. Ce que tu en dis me donne l'envie.
Le hasard et la chance ne sont pas cotées de la même manière au régime des probabilités. Tu ne te sens pas important, mais tu l'es à d'autres titres.
Cornus : merci.
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