Petite surprise en écoutant France Inter tout à l'heure : j'apprends l'existence d'un clown célèbre à Paris à la fin du XIX° siècle et au début du XX° : Chocolat, un noir issu d'une famille déportée en esclavage à Cuba, vendu plus tard au Portugal dont il s'enfuira. Il sera surtout connu pour son duo avec le clown anglais Footit : un clown blanc autoritaire et un auguste noir qui lui sert de souffre-douleur. Internet m'apprend que l'expression "je suis chocolat" ("on m'a eu") a été popularisée grâce aux dialogues de leur numéro.
Pourquoi m'arrêter là-dessus ? En fait, pour deux raisons : d'abord parce qu'autrefois Pierre, qui connaissait bien mon amour pour le chocolat (surtout noir), m'appelait parfois de ce surnom que tout le monde a oublié autour de moi (et que je vous prie instamment d'oublier vous aussi...).
Ensuite parce que, lorsqu'il fut vendu, à l'âge de 8/10 ans comme garçon de ferme à la mère d'un marchand portugais près de Bilbao, cette femme, le trouvant trop noir, entreprit de l'étriller avec une brosse à bestiaux afin de l'éclaircir un peu. Or ma grand-mère maternelle, chez qui je vécus jusqu'à 8 ans, trouvait les marques de bronzage très vulgaires : l'idéal pour elle était encore une peau parfaitement blanche. Et elle me frottait parfois avec une pierre ponce pour effacer toutes ces traces.
Deux points communs, donc. Mais ma grand-mère m'adorait, ce qui fait tout de même une belle différence.
vendredi 29 janvier 2016
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3 commentaires:
Le coup de la pierre ponce était trop drôle : moi aussi j'ai connu ça ! On en ressortait rouge, puis tout rosi ... !
Ah oui, ça vient donc de là. C'est fou ces temps les expressions dont j'apprends l'origine, de manière souvent inattendue.
Chroum : et pas très agréable, tout ça !
Cornus : et je n'avais jamais entendu parler de ce clown.
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