Autobiographie de Stefan Zweig ? Pas vraiment même si il y est largement question de lui. Bien plutôt un passionnant témoignage sur l'Europe des années 1895 à 1941. Réfugié à ce moment-là au Brésil où il mettra, peu de temps après fin à ses jours, Zweig, dans un style incomparable, évoque sa jeunesse "dorée" à Vienne, la montée des nationalismes, la première guerre, le bouleversement des idées qui s'en suivit et l'avancée inexorable vers la seconde guerre mondiale.
Je serais tenté d'ailleurs de dire la "deuxième" guerre car ce qu'il relate provoque aujourd'hui d'inquiétants échos avec la conjonction mondiale actuelle : assassinats politiques, massacres des populations, exode de millions de gens et méfiance mutuelle. L'histoire bégaie et, hélas, étaie largement le tempérament pessimiste, malgré sa profonde conviction européenne, de l'auteur autrichien.
(Stefan Zweig, Le monde d'hier. Ed Belfond. Trad. de Serge Niémetz.)
mercredi 16 septembre 2015
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
4 commentaires:
Ça, se serait plus intéressant. Pourvu qu'elle ne reste que seconde, car j'ai les mêmes craintes que toi.
Cornus : il y a longtemps que je n'ai pas lu un livre aussi intéressant.
Le problème de S. Sweig c'est son incapacité à s'engager politiquement. Incapacité à compromettre ses idées ("Bourgeoisie éclairée")afin d'avoir une approche plus pragmatique du Monde. Incapacité à la violence qui semble (hélas) parfois nécessaire...
Bon ce que j'en dis !
Chroum : tu as parfaitement raison, et les raisons (prétextes ?) qu'il en donne ne sont pas toujours convaincantes. Il n'en reste pas moins que son analyse de cette période et de la montée des extrémismes est passionnante.
Enregistrer un commentaire