Mardi 1er septembre :
J'en arrive à être superstitieux avec le mois de septembre. Après deux années consécutives marquées par des deuils familiaux, je me demandais ce qui pourrait bien m'arriver cette fois-ci. Maintenant, je le sais : le vol de mes papiers. Enquiquinant certes mais le rapprochement avec 2013 et 2014 m 'a permis de vite relativiser.
Jean-Claude voulait m'emmener au marché de Palamos, un marché assez important de fruits, légumes, vêtements et autres babioles précédemment évoquées. Nous le traversâmes pour ensuite rejoindre les halles où les bancs de poissons frais (dont certains inconnus de moi) me firent bien baver d'envie.
Au retour, nous nous arrêtons devant un étal de polos qui me plaisaient. Alors que je regardais les tailles, une femme vint se coller à moi, à droite puis à gauche. Je fus un peu surpris par sa brusquerie mais, lorsque je la vis ensuite passer derrière, je me dis que ce devait être la commerçante et qu'elle était venue remettre en place la marchandise dérangée par les clients, ce qui avait pu l'agacer. Quoi qu'il en soit, son geste me coupa tout envie d'acheter.
Quelques instants plus tard, alors que nous dirigions vers l'endroit où nous avions garé la voiture, je mis machinalement la main sur la poche latérale basse de mon bermuda, peut-être inconsciemment alerté par la différence de poids. Mon portefeuilles avait joué les filles de l'air. J'eus beau vérifier plusieurs fois toutes les poches : rien.
Dans la voiture, rien. Dans le caniveau, rien. A l'appartement, rien. Ce n'est que plus tard que je repensai à la "vendeuse", mais peut-être cette femme n'y est pour rien. Quoi qu'il en soit, personne d'autre ne m'avait bousculé et, à aucun moment, je n'avais senti le moindre mouvement suspect.
Alors, direction le commissariat où l'on nous explique qu'il faut aller à la ville voisine, la police locale ne prenant pas de plaintes. J'étais tellement perturbé par ce qui venait de m'arriver (et Jean-Claude aussi sans doute) que nous nous garâmes, sans faire attention, sur l'entrée du parking. Heureusement, deux braves "mamas" espagnoles, pliées de rire, nous firent comprendre notre erreur. J'oubliai aussi, dans la liste des choses déclarées volées, de mentionner ma carte grise. Par bonheur, Frédéric, qui arriva le samedi, y pensa, lui. Donc, deuxième visite au commissariat le dimanche.
De retour à l'appartement, je refis le tour des poches, des valises, des dessous de meubles, sans plus de succès. Mais le premier choc, cette impression de viol, d'avoir été atteint dans mon intimité, s'était atténué, et c'est avec un réel plaisir que je découvris, l'après-midi, cette plage rocailleuse dont Frédéric m'avait beaucoup parlé. Le soir, nous allâmes à Platja d'Aro, autre station balnéaire proche, et je me réconciliais avec le mojiro, bien meilleur que ceux servis parfois en France.
Je n'avais, bien sûr, plus un sou. Ce sont mes amis qui durent m'en prêter pendant tout mon séjour. Ce qui me fait le plus pester, c'est qu'avant de partir au marché, Pierre a évoqué le fait de remplumer la caisse commune en versant chacun cinquante euros mais Jean-Claude a pensé que ce qui restait était suffisant pour l'achat, ce matin-là, des fruits et légumes. On m'a volé 110 euros. Si nous avions complété la caisse, le vol était diminué de moitié. Et pourquoi avoir emporté tous mes papiers au marché ? Mais avec des "si", n'est-ce pas....
Et avec tout ça, aucune photo ce jour-là. Visiblement, j'avais la tête ailleurs.
dimanche 13 septembre 2015
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3 commentaires:
De toutes façons, une photo de Platja d'Aro... Bof
Bon courage avec l'administration pour tout refaire rapidement
Je m'étais fait voler aussi mon portefeuille à Bucarest, mais il n'avait volé que l'argent (retrouvé le portefeuille dans le caniveau un peu plus loin). Je m'étais fait violemment bousculé par trois jeunes (déséquilibré que j'étais pas un gros sac à dos). Comme toi, je ne m'étais pas aperçu du vol immédiatement, pensant juste qu'on en avait après mon sac à dos. Nous ne sommes pas forcément à penser à mal. Maintenant, je me méfie, surtout dans les lieux fréquentés que je connais peu.
Jérôme : je crois que "rapidement" est une pure utopie !
Cornus : j'ai eu la main sur ma poche (même vide ou presque)pendant tout le reste du voyage.
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