Je ne me souviens pas d'avoir pour ma part été victime de harcèlement au cours de mes années d'études, encore moins d'avoir harcelé qui que ce soit. J'étais grand et distant (parce que timide) et mes bons résultats scolaires n'ont jamais réveillé la sauvagerie de mes condisciples.
Seulement deux anecdotes qui ne m'ont pas vraiment marqué, bien que je m'en souvienne encore.
La première dans le car qui nous emmenait de la campagne à la ville. Je devais être en sixième et deux garçons du village, plus âgés, s'en prenaient parfois à moi au fond du car. Cela se résumait à me tirer fréquemment les cheveux quand ils étaient assis derrière moi et, une fois, à me voler des timbres de collection dans l'album que j'avais eu l'imprudence d'emporter avec moi. Mais très vite, une vieille fille du village, sèche, autoritaire et portant chignon, une sorte d'institutrice de l'ancien temps, me prit sous sa protection et il ne fut plus question de m'installer au fond. Je devais obligatoirement m'asseoir devant, à côté d'elle. Je ne sais pas si j'ai préféré cet ennui mortel aux chamailleries des deux "durs" !
La seconde est plus troublante. Un de mes voisins, un paysan plus âgé et surtout plus fort que moi, m'avait emmené jouer dans le pré de ma grand-mère. Nous devions monter aux arbres et je n'ai jamais été très doué pour ça. Ma mère disait même que j'avais le derrière plus lourd que la tête ! Comme j'étais pendu à une branche, tentant vainement un rétablissement, il m’agrippa par la ceinture et me projeta sur l'herbe. Puis il me plaqua au sol et s'étendit sur moi. Je me mis à paniquer et l'énergie de l'angoisse nerveuse me permit de m'échapper. Je ne comprenais pas ce qui lui avait pris, alors que nous étions amis et que tout allait bien entre nous : pas de dispute, pas de mot plus haut que l'autre, juste un bel après-midi dans les prés. C'est beaucoup plus tard que j'ai compris ce qu'en fait, cela annonçait...
mercredi 11 février 2015
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2 commentaires:
J'ai peu pris le bus dans ma jeunesse, en tout cas pas pour aller à l'école. En revanche, à Tours les deux premières années après le bac, c'était mon seul moyen de locomotion, jusqu'à l'overdose.
On ne m'a jamais tiré les cheveux, mais on me piquait régulièrement mon bonnet pour jouer avec. Ça m'énervait à un point.
Grimper dans les grands arbres fruitiers, puis dans de plus grands arbres, j'adorais ça et je me débrouillais bien. Si ce n'était mon poids, je pourrais encore m'y essayer.
Cornus : jamais de bonnet pour moi.J'ai du mal à supporter. Si on me forçait à en porter un, il finissait très vite dans mon cartable.
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