Cet après-midi, je suis allé à la banque chercher un chéquier pour ma mère dont j'ai une procuration. Cela s'est fait sans aucune difficulté mais m'a rappelé une visite précédente, pour sa carte bleue cette fois.
La personne au guichet refusait de me la confier, et cela malgré la procuration. Selon elle, cette procuration est valable pour tout sauf pour la carte bleue : la loi est, paraît-il, ainsi faite. Ainsi donc, ma mère était considérée comme handicapée pour les chéquiers, les retraits d'argent, etc, mais pas pour ça : elle devait venir la chercher elle-même, ce que, bien évidemment, elle ne peut pas faire. Et la banque n'envoyait pas la carte à domicile.
J'eus beau faire ressortir l'absurdité d'une telle situation, l'employée resta inflexible. Alors, je pris une de ces colères froides dont je peux être capable malgré un naturel plutôt calme. Je demandai à voir le responsable de l'agence, menaçant, s'il ne pouvait me recevoir, de faire procéder au transfert immédiat des avoirs de ma mère sur un autre établissement bancaire.
Malgré le pécule somme toute assez modique de ma mère, le monsieur ne fut pas long à arriver. Il me répéta la même chose que la guichetière, de manière moins catégorique cependant. Je lui réitérai mon intention de solder le compte si je n'obtenais pas satisfaction et, là, le langage changea : après tout, me dit-il, si j'avais l'intention de déposséder ma mère, je n'avais pas besoin de cette carte puisque je possédais déjà les chéquiers et pouvais le faire en toute légalité. Il demanda donc à l'employée de me délivrer la carte.
Je reste souvent perplexe devant de telles aberrations, qu'elles soient du fait de la loi ou de règlements propres à chaque entreprise ou administration. Non, non, le Père Ubu n'est pas tout à fait mort !
mardi 22 juillet 2014
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6 commentaires:
Ta perplexité est la mienne... Cette stratégie qui consiste à tester la détermination des gens existe... J'ai plusieurs fois dû pousser un gueulante pour obtenir mon dû ! J'ai hélas du mal à rester dans le froid de la colère...
Cet anonymat était bien involontaire!
Karagar : les miennes, pas froides, sont rares et donc violentes.
Et moi j'ai adoré les colères de Karagar auxquelles j'ai pu assister, c'est un spectacle inoubliable ! :)
Tu as bien fait. Je me suis aussi engueulé avec un banquier il y a plus d'un an. J'ai surtout horreur qu'on se paye ma tête durablement sans réagir.
Bon, cher ami Calyste, c'est mon commentaire de retour. Peut-être n'aurais-je pas le temps de te lire intégralement avant ton départ en Italie. Bonnes vacances en tout cas.
P.S. Ton blog s'affiche désormais à toute vitesse, c'est vraiment un sacré progrès.
Plume : on ne se moque pas de ses petits camarades !
Cornus : pour la vitesse du blog, je ne suis vraiment pour rien dans le changement.
Pour la lecture, prends ton temps mais laisse-moi des commentaires : je les lirai éventuellement au retour (éventuellement porte sur au retour pas sur je les lirai !)
De toute façon, il reste encore une bonne semaine avant mon départ!
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