Un inédit en français de Kawabata, ça ne se refuse pas. Les Pissenlits, roman inachevé, a été publié au Japon en 1972 et seulement 40 ans plus tard en France. Je ne pouvais pas ne pas l'acheter puisque c'est cet auteur qui m'a fait découvrir et aimer la littérature nipponne.
L'intrigue en est mince : une mère conduit à l'hôpital psychiatrique sa fille atteinte d'une maladie mentale. Le fiancé de cette dernière l'accompagne. Tous deux passeront la nuit dans une pauvre auberge de la petite ville inconnue.
En fait, il s'agit davantage d'un exercice littéraire auquel s'est adonné le vieux maître : faire parler ces deux personnages toute la nuit, au gré des associations d'idées, mêlant souvenirs intimes et confidences. Beaucoup de dialogues donc, qui, comme dans la vie courante, reviennent sur eux-mêmes, se complètent, s'approfondissent.
Ce n'est pas l'ouvrage de Kawabata que j'ai préféré (je repense encore avec émotion à la lecture de La Danseuse d'Izu ou des Belles Endormies!) mais j'y ai retrouvé avec plaisir le style précis et limpide de l'écrivain, et le fait qu'il soit inachevé me plaît : libre à nous d'en supposer la suite (ce qui me paraît assez difficile) ou de ne pas la supposer.
(Yasunari Kawabata, Les Pissenlits. Ed. Albin Michel. Trad. de Hélène Morita.)
mercredi 16 juillet 2014
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