lundi 2 juin 2014

Wilderness

Rarement, je suis sorti aussi fourbu de la lecture d'un roman. La seule fois que cela m'était arrivé, c'était pour La Femme des sables, de Abé Kôbô, et pour les mêmes raisons : la souffrance absolue du personnage principal. Ici, un vieil homme, Abel Truman qui, après la guerre de Sécession, était parti, suite à la mort de sa femme et de sa fille, dans l'ouest américain, au bord du Pacifique, pour tenter d'oublier.

Mais sa mémoire le poursuit et, à la fin de sa vie, malade, il décide de faire le chemin inverse, en égrenant, tout au long de la route, les atrocités vécues lors de cette guerre civile américaine, en particulier au moment de la bataille de la Wilderness, une des plus sanglantes entre nordistes et sudistes.

Comme toujours dans les romans publiés par Gallmeister, la nature joue un rôle prépondérant dans l'action et la psychologie des personnages. Mais plus que d'habitude, ce sont ici ces personnages qui poignent, les bons comme les méchants, sans que l'on puisse dire parfois qui se situe de quel côté. Un premier roman magistral dont, je le redis, on ne sort pas indemne.
(Lance Weller, Wilderness. Ed. Gallmeister. Trad. de François Happe.)

3 commentaires:

CHROUM-BADABAN a dit…

"La Femme des sables" était particulièrement éprouvant, angoissant même, mais il était impossible de lâcher ce livre avant la fin !

Cornus a dit…

Ah, cela me dit bien...

Calyste a dit…

Chroum : pour toi aussi, sa lecture a été éprouvante. Mais moi non plus, je ne regrette pas de l'avoir lu.

Cornus : accroche-toi....