jeudi 12 juin 2014

La podosphère

Oui, un titre avec un mot d'origine grecque qui nous change un peu de l'anglais football dont j'ai déjà une indigestion. Pourtant stéphanois d'origine (et en plus dans les bonnes années du club), j'ai toujours détesté ce sport dont on m'a gavé enfant.

Un jour, au lycée, un  prof a absolument voulu m'obliger à jouer. C'est lui qui m'a prié de quitter le terrain au bout d'à peine cinq minutes. Il faut dire que j'y avais mis toute la mauvaise volonté dont j'étais capable. J'aimais le rugby, le handball, le basket, le hockey sur gazon les rares fois où l'on nous en proposait, mais pas le foot. Et plus l'on a insisté, plus j'ai détesté. Alors, on a fini par me laisser sur la touche avec quelques autres et nous y discutions.... littérature. Un peu de provocation n'a jamais nui !

Depuis un mois, on nous tanne à la télévision avec le Brésil, ses villes, ses stades, son passé glorieux dans ce sport et, comme il faut tout de même faire semblant d'être objectif, avec des images de grèves et de gens que la dépense occasionnée par cette coupe du monde écœure. Mais rassurons-nous : la prochaine aura lieu au Qatar et je doute qu'on y aperçoive l'ombre d'un seul manifestant !

J'ai voulu voir, par curiosité malsaine, la cérémonie d'ouverture : une vingtaine de minutes dont j'aimerais savoir combien elles ont coûté. En tout cas, on peut dire merci à Decouflé qui, à Albertville en 1992, avait proposé quelque chose de vraiment original pour les Jeux d'hiver : tout le monde, depuis, l'a copié, avec plus ou moins de bonheur. Plutôt moins d'ailleurs.

Un des trois tableaux de cette ouverture à Sao Paulo concernait la nature, et le commentateur français de s'extasier sur la représentation d'un arbre à la silhouette originale qui prospère dans le pays. Un des symboles du pays, cet arbre ? Alors qu'ils en profitent tant qu'il en reste encore quelques-uns et tant que l'on n'a pas totalement mis à mort la forêt amazonienne et, du même coup, l'atmosphère respirable dans le monde.

Allez, laissons-les taper dans leur ballon rond et rejoignons nos livres : il faut aussi couper des arbres pour la pâte à papier mais, au train où vont les choses en ce qui concerne la lecture, on n'est pas encore prêts à massacrer toutes les forêts.

6 commentaires:

plumequivole a dit…

Moi comme tags j'aurais pas mis "sport", j'aurais bien mis fric, télé, lacrymogènes, endoctrinement...j'en passe et des pas plus gaies !

Calyste a dit…

Plume : tu as raison. Mon tag sport, je l'avais créé pour la course à pied, à l'époque où je pratiquais. Il faudrait que j'en crée un autre pour ce genre de choses : "merdes", ça t'irait ?

Cornus a dit…

J'aurais presque pu écrire la même note. Mon aversion vis-à-vis de la podosphère remonte à l'école primaire (CE1). J'ai subi les mêmes choses que toi au collège, mais au lycée, on me laissait en paix. Au collège, quand on se croyait obligé de m'inclure dans une équipe, je ne bougeais pas ou bien j'allais discuter avec le gardien de buts de l'équipe adverse, ce qui provoquait régulièrement des hors jeux.
Je n'ai jamais joué au rugby, mais je n'aimais pas beaucoup plus le handball, sauf que j'ai souvent été gardien, poste où je n'étais pas mauvais globalement. La dernière fois que j'y ai joué, exclusivement à ce poste, c'était pendant mon service militaire (cet endroit merveilleux caractérisé par une belle population cultivée et très intelligente). Le basket, je préférais et j'étais meilleur.

karagar a dit…

A des nuances près, je co-écris aussi.
Ma haine du foot en surprends plus d'un.
Voila, je n'en causerai plus.

CHROUM-BADABAN a dit…

Sports, jeux télévisés et tutti quanti, on pourrait appeler cette rubrique, La banalité du mal, l'Innocence coupable de crime,
le fascisme tout simplement, trop gentiment...
Bon, ok, je suis un peu déprimé !

Calyste a dit…

A tous :on est donc tous bien d'accord ! Hélas !