jeudi 28 novembre 2013
Derrière la façade
On nous avait prévenu que l'émission sur Brigitte Bardot l'autre soir sur Arte était intéressante mais austère. Elle était passionnante et rien moins qu'austère à moins que l'on considère la voix de Bulle Ogier qui lisait certains textes de ses Mémoires comme austère.
Mêlant vidéos amateur inédites prises par son père dan son enfance, photos et nombreux extraits de films, elle m'a intéressé d'un bout à l'autre en m'apprenant beaucoup de choses que j'ignorais sur cette femme qui fut autant adorée qu'elle est honnie aujourd'hui par certains (j'évoque bien sûr son engagement politique mais ne veux ici parler que de l'artiste qu'elle fut).
Un montage intelligent, pas forcément toujours chronologique permettait de mieux connaître Bardot sans en dévoiler pourtant tous les aspects, une des grandes qualités de ce film étant le respect vis à vis d'elle.
Je ne savais rien de son enfance, où elle fut un peu délaissée par ses parents à la naissance de sa sœur cadette et qui explique beaucoup sur ce personnage à la fois provoquant et secret. Je connaissais un certain nombre de ses amants et maris mais pas tous. Quel palmarès, que de beaux hommes, de Vadim à Samy Frey, de Trintignant à Piccoli... !
Je ne suis pas un inconditionnel de tous ses films mais cette émission m'a furieusement donné envie de voir enfin Le Mépris de Godard que j'avoue ne pas connaître encore.
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6 commentaires:
Je n'aime pas la femme, pas seulement à cause de son affiliation politique, mais aussi pour certaines facettes de son engagement antérieur qui manque de consistance. Je n'aime pas la femme parce qu'elle ne paraît pas avoir de consistance tout court. Même si son jeu provoquant dans au moins une partie de ses films peut être vu comme un certain talent naturel qui en a émoustillé plus d'un, je suis pour ma part un peu agacé par cette forme d'unanimité (?) qu'elle avait pu susciter à l'époque. On peut effectivement penser que tout n'a peut-être (et même sûrement) pas pas été rose tous les jours pour elle, il n'en demeure pas moins que l'image qu'elle a donné d'elle-même depuis de nombreuses années, n'est pas très reluisant. Pourtant à peu de chose près contemporaine, Jeanne Moreau a su bien vieillir et avec talent.
Mais "Le Mépris", je ne crois pas connaître non plus.
Bon le mépris, c'est intéressant mais on peut vivre sans l'avoir vu. Le rôle, Godard l'a ajusté pile-ploil pour que Brigitte Bardot n'ait pas l'air d'une godiche ; il s'en faut de peu.
Brigitte Bardot fut d'abord la pin-up qu'on mettait dans les vestiaires d'usine !
Si elle a eu une intelligence, ce fut surtout celle de se démerder avec son corps -qui représentait un handicap très relatif !
De cerveau, elle n'en eu point ou alors en pointillé...
Et ce n'est pas parce qu'on comprend ses souffrances de jeunesse qu'on peut excuser la bêtise de sa vie et son infamie raciste actuelle.
A part Minute, que n'a-t-elle jamais lu ?!
En ce qui concerne le Mépris son thème musical est inoubliable et décrit pour moi la douceur (douleur) du temps qui passe...
Cornus : je te trouve un peu dur, sauf avec J. Moreau avec qui je le serais bien davantage. Je déteste cette actrice qui se prend tellement au sérieux.
Chroum : elle s'est vite rendu compte du rôle qu'on lui faisait tenir et qui ne lui convenait guère. Ça, c'est aussi une forme d'intelligence.
RPH : je suis toujours fasciné quand je l'entends, moi aussi.
Jeanne Moreau n'aimait pas Yasser Arafat, na !
B.B. avec un peu plus de culture, (dans le dico elle s'est arrêtée à la lettre i, comme islam) aurait pu virer antisémite :
- déjà, ils font quoi aux canards, les juifs ?! Hein ?!
A part ça, il est vrai qu'elle a eu cette intelligence humaine que constitue la méfiance dans son sens le plus noble. Le mépris, le film, a ce coté génial : Bardot y joue le rôle qu'on lui assigne et son propre "presque-mépris" perce à travers son expression de comédienne.
Je me suis toujours demandé si J.L. Godard avait voulu ça : probablement...
Je ne sais pas si Jeanne Moreau se prend au sérieux ou non, je ne l'ai guère entendu et je n'ai jamais non plus entendu parler de sa vie privée et c'est justement ça qui tranche avec l'autre et que je retiens, peut-être à tort. Pour la "prise au sérieux", c'est Deneuve que je ne peux pas supporter, et aussi pour d'autres raisons davantage pécuniaires ou de respect des "petites gens".
Tu as raison, je suis trop dur avec BB en général. Je dois juste réagir vis-à-vis des bêtises qu'elle sort, mais finalement, je n'ai rien à dire sur sa carrière artistique qui est ce qu'elle est et peut constituer une forme de talent même si ce n'est pas ma tasse de thé.
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