Tout le monde connaît ma passion pour la littérature japonaise contemporaine. Presque tous les auteurs que j'ai découverts ces dernières années m'ont passionné, enthousiasmé, au moins intéressé. Deux exceptions de taille : Mishima et Haruki Murakami, dans l'univers desquels je ne parviens pas à entrer. Mes préférés sont Kawabata, le premier que j'ai connu, et Ogawa.
Avec Akiyuki Nosaka, je reste toujours perplexe. Autant les deux premiers que j'ai lus de cet auteur, La Tombe des lucioles et Le Vigne des morts sur le col des dieux décharnés, m'ont laissé de bons souvenirs de lecture, autant Les Pornographes m'avait mis mal à l'aise.
Il en est de même avec celui-ci, Le Dessin au sable, que je viens de terminer. Histoire d'une terrible vengeance "sexuelle" à l'encontre d'hommes qui, dans leur vie, profitèrent les uns de la mère, les autres de la fille. C'est un très bon roman, aux allures de fantastique parfois, mais toujours ancré dans la vie quotidienne. La poésie n'en est pas absente mais quelque chose me gêne chez cet auteur. J'aime beaucoup le substrat toujours présent d’ambiguïté assumée, le côté "malsain" contrôlé de cette littérature asiatique, mais chez Nosaka, la soupe est sans doute, pour moi, trop poivrée.
( Akiyuki Nosaka, Le Dessin au sable. Ed. Picquier. Trad. de Jacques Lalloz.)
jeudi 21 novembre 2013
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