Un enfant rêve, dans un village du kirghizstan de quelques âmes. Il rêve d'un grand bateau blanc qu'il croit voir apparaître parfois sur le lac et où travaillerait son père, parti depuis longtemps. Il rêve qu'il se transformera un jour en homme-poisson pour rejoindre celui qu'il ne connaît pas. Abandonné par ses deux parents, il est élevé par son grand-père, un brave homme simple et craintif sous le joug de son gendre qui frappe sa femme quand il a bu, et il boit souvent.
Mais les rêves de l'enfant vont tourner aux cauchemars face au monde des adultes et à leur brutalité. Seule le console l'apparition de la Mère à la Belle Ramure, un mâral (sorte de cerf) réincarnation d'un animal mythique d'une histoire que lui raconte souvent son grand-père. Lorsque son oncle tue l'animal, la vie de l'enfant bascule.
Ce livre est un livre merveilleux, écrit dans une langue limpide par Tchinguiz Aïtmatov, fils d'un haut fonctionnaire disparu en 1938 lors des purges staliniennes, conseiller de Mikhaïl Gorbatchev et décédé en 2008. Une découverte pour moi.
(Tchinguiz Aïtmatov, Il fut un blanc Navire. Ed. Phébus. Trad. de Lily Denis.)
vendredi 15 novembre 2013
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4 commentaires:
Allez, encore un qui me tente. T'es une vraie sirène attrape-lecteurs, Calyste !
Tu donnes envie de lire ce livre !
Même opinion que Plume...
Plume et Cornus : et j'en suis ravi.
Chroum : j'espère qu'il te plaira aussi.
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