Pour finir en cinquième la séquence sur la poésie, et surtout parce qu'il me restait du temps, j'ai abordé une forme japonaise: le haïku. Une de mes collègues en est absolument entichée, au point de nous en proposer un de sa composition chaque matin dans la salle des profs. Franchement, moi, je ne suis pas très accro. Peut-être apprécierais-je en japonais, dans la langue d'origine, et encore, je n'en sais rien. J'aime la littérature nippone, mais leur poésie, je ne la connais pas.
Pendant que mes élèves, dans les dix dernières minutes, s'essayaient à cet exercice (dont le but principal était pour moi de leur faire compter correctement le nombre de pieds de chacun des trois vers: 5 pour le premier, 7 pour le second et 5 pour le dernier), je m'ennuyais un peu. Je supporte de moins en moins d'attendre qu'ils aient fini leurs exercices! Étrange pour un enseignant. Alors, machinalement, je me suis mis à tracer moi aussi quelques mots sur une feuille, à compter moi aussi les -e suivis d'une consonne et à ne pas compter ceux suivis d'une voyelle.
Voici le résultat de cet instant d'égarement. Soyez indulgents!
Le cerisier blanc
Sur la montagne enneigée
Rêver d'autre part
Au creux de ton cou
Pour abriter mon amour
Tiédeur de ta peau
L'oreiller humide
Éponge de tes vieux rêves
Le jour paraît, clair
Une tache jaune
Dans le vert de la prairie
Soleil immobile
Ka Li Ste
mercredi 14 avril 2010
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3 commentaires:
Tant qu'à faire nippon, mieux vaut haiku qu'harakiri.
Je sais c'est nul. Je me claque.
Tes oeuvres je dis rien, je n'y connais rien et suis pas très portée sur la versification. Bah, doit bien y avoir des profs qui font des sudoku (allez, encore du japonais!) pendant que les élèves bossent...
C'est pas si mal que ça
Le haïku, cela fait seulement quelques mois que j'en ai entendu parler à la radio. On en faisait des tonnes sur leur intérêt et je trouvais ça plutôt quelconque (en français). Il faudra que je demande à mes cousin et cousine ce qu'ils en pensent.
Je déteste le sudoku, Karregwenn. Je lui préfère de loin les mots croisés (mais jamais pendant le travail!).
Oui, quelconque, c'est le mot qui convient la plupart du temps, Cornus.
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