mercredi 7 mars 2018

La Disparition de Josef Mengele

On m'avait dit le plus grand bien de ce roman d'Olivier Guez (prix Renaudot 2017) sur le trop fameux "médecin" d'Auschwitz Josef Mengele. Personnellement, je mettrais quelques bémols à cet enthousiasme.

Oui, le livre est intéressant par son thème : la fuite du nazi en Amérique du sud après la guerre, d'abord en Argentine, puis au Paraguay et enfin au Brésil.
Oui,  j'y ai appris pas mal de choses, en particulier la bienveillance de Peron (et de son épouse Evita) envers ses anciens criminels, bienveillance que je ne croyais pas aussi importante.
Bien expliquée aussi la reconversion de certains chefs dans le gouvernement ouest-allemand d'après-guerre ou la réussite florissante de certaines entreprises ayant collaboré grandement avec les nazis (certaines d'ailleurs se portent très bien encore aujourd'hui).

Mais le livre est truffé de noms d'anciens SS, certains "célèbres" comme Eichmann, d'autres totalement de moi inconnus et l'on s'y perd parfois.

Mais le livre est trop rapide : 230 pages pour couvrir la vie de cet homme, même si la majorité est consacrée à sa longue fuite.

Mais j'ai été souvent gêné par le style d'Olivier Guez, un style haché et froid, peut-être choisi à dessein par l'auteur pour coller au personnage décrit.

Je rajoute que ces bémols sont aussi ceux du frère de ma vieille voisine qui m'a prêté ce roman. 
(Olivier Guez, La Disparition de Josef Mengele. Ed. Grasset.)

4 commentaires:

CHROUM-BADABAN a dit…

Finalement, ça vaut-il la peine de le lire ?!
On me l'a conseillé.
J'hésite un peu, il y a tellement de bonnes choses à lire !

Valérie de Haute Savoie a dit…

j'ai beaucoup aimé ce livre :) Je le conseillerais parce qu'il apporte un regard sur cette période que l'on oublie lentement. Et puis ce n'est pas un pavé :D

CHROUM-BADABAN a dit…

Ah oui, pour un tel sujet, il est préférable que ce ne soit pas un pavé ! C'est un argument qui peut me convaincre !

Calyste a dit…

Chroum : intéressant mais moins prenant que je ne le pensais.

Valérie : qu'on oublie ou que l'on connait mal (je parle de l'après-guerre).