dimanche 29 octobre 2017

Hypothermie

J'ai toujours aimé les romans policiers d'Arnaldur Indridason mais celui-ci particulièrement et encore plus que les autres. L'intrigue en est plus complexe et s'étend sur plusieurs décennies, les coupables ne sont pas punis si ce n'est par leur conscience car les preuves accumulées par Erlendur ne sont pas tangibles pour un tribunal.

Mais surtout, le personnage de l'inspecteur évolue (c'était d'ailleurs aussi le cas de l'inspecteur Beck du duo d'écrivains suédois Maj Sjöwall et Per Wahlö) : les rapports avec sa fille à la dérive et qui tente d'échapper à la drogue se font plus complexes, plus profonds et plus intimes (surtout grâce à elle) et les ténèbres de son passé (la mort de son frère dans une tempête de neige à laquelle il a par miracle échappé, lui, alors qu'ils étaient enfants) sont moins douloureuses maintenant que, peu à peu, il accepte (toujours grâce à sa fille) de les affronter. On sent comme une rédemption, une envie de vivre réellement qui prend forme. 
(Arnaldur Indridason, Hypothermie. Ed. Métailié. Trad. de Eric Boury.)

2 commentaires:

plumequivole a dit…

Lu et beaucoup aimé.

Calyste a dit…

Plume : le meilleur, à mon avis.