Je viens d'apprendre la mort, le 24 août, de Michel Butor, un des pionniers du Nouveau Roman. Cela m'a rappelé un grand moment de lecture quand, adolescent, j'ai découvert son roman La Modification. Écrit à la deuxième personne du pluriel, ce qui, à l'époque, était une innovation, le récit se passe essentiellement dans un train reliant Paris à Rome. Est-ce ce roman qui m'a donné l'envie de connaître la capitale italienne ?
Souvenir aussi de la découverte du film tiré du roman, avec Maurice Ronet et Emmanuelle Riva, probablement mes deux acteurs préférés (et Sylva Koscina). Longue interrogation ferroviaire de cet homme sur sa vie amoureuse. Et comme pour beaucoup de romans avalés à cette époque de ma vie, je me demande si ce n'était pas trop tôt, si j'étais apte alors à comprendre toutes les subtilités du désordre sentimental. Peut-être devrais-je le relire, avec le risque de désillusion.
Quant au Nouveau Roman, mes intrusions dans cette expérience littéraire se sont vite arrêtées avec La Route des Flandres, roman le plus célèbre de Claude Simon que je n'ai jamais pu terminer. Et je me demande aujourd'hui ce que cette expérience a apporté de durable à la littérature française.
vendredi 26 août 2016
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2 commentaires:
Ah moi j'avais beaucoup aimé la Route des Flandres mais c'était il y a si longtemps...Faudrait réessayer pour voir. Ce qu'ils ont apporté de durable ? Sans doute un air de liberté dans les thèmes et dans la narration. ce qui en a résulté est une autre affaire...
Plume : hier soir, c'était la dernière rediffusion d'une Radioscopie de Chancel et c'était..... Butor ! Appris plein de choses sur lui qui n'est pas seulement un auteur du Nouveau Roman.
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