Dordogne, septième jour (3)

Vendredi 22 juillet

Commarque, enfin, que je visais depuis le début du voyage. Le temps se couvre et vire à l'orage. Aurons-nous le temps de visiter avant la pluie ?

Autant le dire tout de suite, il faut de bons mollets pour ce site (Pierre, d'ailleurs, nous attendra en bas) ! D'abord 600 mètres à travers bois du parking au château, en pente descendante certes mais qu'il faudra bien remonter. Et la visite des ruines elle-mêmes, et ce jusqu'au sommet du donjon ! Mais pas de regret : le château en vaut la peine (et la pluie commencera pile lorsque nous remonterons en voiture).

Il s'agit d'un castrum médiéval  qui regroupe, dans son enceinte, un château, une chapelle et des maisons nobles. La difficulté pour y accéder lui a valu le nom de "Forteresse oubliée"). Face à lui, le château de Laussel, sur l'autre rive de la Beune, qui, au Moyen-Âge, fut occupé par les anglais.

Fondé au XII°, Commarque n'est au départ qu'une simple tour de bois mais, bien vite, un donjon en pierre la remplacera. Pendant la Guerre de Cent ans, la famille de Beynac restera fidèle à la France mais le château sera pris, pendant quelques années, par les anglais. Plus tard, il sera repris pendant les Guerres de Religion par les catholiques. C'est sans doute de cette époque que date l'effondrement de la salle voûtée. Comme à Brézé, en Touraine, les soubassements présentent des parties troglodytes.

Le site est définitivement abandonné au XVIII° et tombe rapidement en ruine. Heureusement, en 1968, un descendant, Hubert de Commarque, achète ces ruines et entreprend de très importants travaux de débroussaillage et de consolidation. Ces travaux de consolidation et de restauration sont toujours en cours aujourd'hui.