Dans huit jours, le 8 décembre. Lyon va s'illuminer. Bien sûr, tourisme oblige, elle le sera dès ce vendredi. Mais je ne parle pas de cette Fête des lumières qui draine des millions de badauds dans les rues de la Presqu'île et de la vieille ville, à tel point qu'il est pratiquement impossible d'y circuler (à pied bien sûr). Les projections sur les façades sont souvent splendides mais comme il faut souffrir pour les apercevoir ! De quoi me gâcher le plaisir que je pourrais y trouver.
Et puis, pour moi, le 8 décembre, ce n'est pas ça. Ça ne sent pas le vin chaud et les merguez tous les dix mètres, ça n'a pas besoin de bonnets de Père Noël clignotants ou d'épées galactiques flamboyantes. Ça n'est pas un déferlement de vulgarité et de n'importe quoi, ce que cela tend à devenir. Alors, le 8 décembre, j'irai au restaurant, manger entre amis des lyonnaiseries au pied de la Croix-Rousse.
Mais avant, juste avant de partir, j'aurai, comme chaque année, sorti de leur carton les verres colorés et les petits lumignons de cire qui ne servent qu'un jour par an. J'aurai allumé leurs mèches, en me brûlant un peu, comme chaque année. Certains, en tombant dans le verre, s'éteindront ; il faudra recommencer. Ensuite, quand tous seront prêts, je les porterai sur un plateau jusqu'aux fenêtres, les alignerai sagement en variant les couleurs, en espérant que le vent ne les soufflera pas trop vite. Enfin, le moment que je préfère, je plongerai l'appartement dans le noir et, derrière une fenêtre, je regarderai, silencieux, ces petites flammes fragiles qui se refléteront sur mes carreaux. Pour moi, c'est ça, mon 8 décembre.
lundi 1 décembre 2014
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6 commentaires:
je pense que si j'étais lyonnais, je ne détesterais pas mettre ces loupiotes à ma fenêtre..
Ton 8 décembre ressemble bigrement à celui qui fut le mien jusqu'à mes 19 ans.
Dans la région les rebords de fenêtres sont très pentus, ce qui rend délicat d'y poser quelque chose, même sans vent, sinon, je m'y serais bien essayer, quitte à passer pour un fou dans le quartier. On se contentera donc d'une illumination intérieure.
Karagar : et tu serais le bienvenu car, peu à peu, la "vraie" tradition se perd.
Cornus : c'est celui que j'ai connu enfant, car, tu le sais, il n'y a pas qu'à Lyon que cela se pratique. Pour l'illumination intérieure, dans ton cœur ou derrière les carreaux ?
Les deux.
super... ça promet...
Cornus : bravo !
Jérôme : ne t'inquiète pas. Il faut le voir au moins une fois.
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