Petit local de la photocopieuse. A trois, on n'y bouge plus guère. Rencontre d'une nouvelle collègue d'histoire-géographie avec qui je dois assurer un cours. La trentaine bien avancée, boulotte et pas attrayante pour deux sous tant elle se cantonne à prendre des airs revêches. Impossible d'y échapper. Je tente d'être aimable, ce qui, vue la fatigue de cette rentrée, me demande un certain effort.
"Bonjour. Je sais que nous avons une réunion lundi pour préparer avec d'autres collègues ce cours sur la société médiévale. Je ne l'ai encore jamais fait, contrairement à eux, et toi, tu es nouvelle, donc un peu dans la même situation que moi. Je compte sur eux pour nous donner les informations nécessaires au bon déroulement des choses."
J'ai évité le "Alors, ça va? Tu t'habitues chez nous?" que je trouve totalement indigeste et même gênant pour la personne en face.
Alors la mégère me regarde droit dans les yeux et, vipérine, me siffle tout de go: "Je n'ai aucune intention de faire ton travail à ta place."
Finies les velléités de courtoisie!
"Rassure-toi, ce n'est guère dans mes habitudes. D'ailleurs le faire moi-même me semble, sans conteste, une garantie de meilleure qualité!"
Méchant? Peut-être. J'ai pour habitude de bien recevoir mes nouveaux collègues et d'essayer de les sécuriser. Mais il ne faut pas me chercher, surtout sans raison aucune. Je pense qu'après ma réponse, elle regardera à deux fois avant de me dire n'importe quoi.
Je crois bien que je viens de me faire une ennemie irréductible. Pas grave: mon armure est solide!
mardi 25 septembre 2012
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10 commentaires:
M'enfin ! c'est quand même pas la première fois que tu tombes sur une collègue qui serait mal irriguée ?
Ça non! On croirait même parfois que l'enseignement en est une véritable pépinière! Mais encore aucune n'avait mis en cause ma volonté de travailler sérieusement. Je suis un peu chatouilleux sur le sujet!
Je ne t'ai pas suggéré de thérapie, je t'ai juste parlé d'un constat...
P.P: rien à craindre. Je me contenterai du constat! L'envie de changer quelqu'un m'est passée depuis longtemps, particulièrement au travail. Mégère, elle est; mégère, elle restera.
Ce serait drôle si elle lisait votre blog et se reconnaissait : car la (photo)copie semble tout à fait ressemblante !
Vous avez heureusement le sens de la répartie.
Dominique: aucune chance, à moins qu'elle ne tombe dessus par hasard!
Lorsque j'en rencontre, des affreuses, je pense "laisse là dans sa misère !"
Valérie: moi même pas. Autrefois, ça m'excitait, je me mettais en colère. Maintenant, je finis par être totalement indifférent à cette sorte de gens.
Une réponse bien comme il faut. Je ne sais pas si je serais resté aussi calme. C'est fou de constater le nombre de personnes aussi peu fréquentables dans ton boulot.
Cornus: tu comprends pourquoi il y a souvent saturation en ce moment.
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