Quand Monsieur Henry James, au demeurant fort courtois, se permet de montrer quelques griffes:
J'ignore quelles fêtes organisait la grande Diane (1) et je crains que mon imagination ne s'enflamme que faiblement au souvenir des luxueux passe-temps organisés sur les rives du Cher (2) par la terrible fille des Médicis (3) dont le goût pour les bonnes choses de la vie allait de pair avec l'incapacité à comprendre au nom de quoi les autres devraient vivre pour en jouir.
(Henry James, Voyage en France. Ed. Laffont. Trad. de Philippe Blanchard)
(1) Diane de Poitiers
(2) Au château de Chenonceaux
(3) Catherine de Médicis
dimanche 30 septembre 2012
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2 commentaires:
Oui, James est amusant, comme un américain qui se prend pour un anglais.
Le premier problème, c'est que si l'on peut considérer à juste titre qu'une époque prend des libertés avec la morale on ne peut en aucune manière juger les mœurs d'une époque avec celles qui sont les nôtres au moment où l'on écrit, pas plus qu'on ne peut et ne doit comparer les us et coutumes d'une culture avec ceux et celles d'une autre et ce en dehors de toute question de temporalité... C'est en grande partie la base du raisonnement de Lévi-Straus.
A l'époque de Catherine de Médicis, on refuse l'usage de la fourchette que d'aucun tentent d'imposer car on trouve ça déplacé.
Quand à Diane, total respect ! Diane contrairement à cette boule de haine arriviste de Catherine de Medicis, c'est de l'Amour, rien que de l'Amour...
P.P: assez d'accord avec toi sur le monsieur. J'attends d'avoir terminé le bouquin pour en dire un peu plus long.
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