mercredi 5 septembre 2012

Athlètes des rues

Les Jeux Paralympiques se déroulent en ce moment même à Londres, sorte de queue de comète après les autres et qui, comme eux, reviendront dans quatre ans. Il parait que les sites enregistrent une affluence record. Pourtant, pour parler vrai, je doute que cela intéresse grand monde, en tout cas devant le petit écran.

Mais les vraies performances, elles se réalisent au jour le jour, dans les rues de nos villes où, malgré de belles paroles, rien n'est vraiment fait pour faciliter la vie des handicapés: trottoirs encombrés de terrasses de plus en plus impérialistes et de panneaux publicitaires monstrueux, bateau d'un côté de la rue et rien de l'autre, nouveaux aménagements de la voirie en dépit du bon sens...

Les vrais athlètes, ce sont les aveugles, les paralysés dans leur fauteuil, et tous les mal fichus de la terre qui font face chaque jour à des centaines de dangers auxquels les valides que nous sommes ne pensent pas une seconde. Il suffit d'avoir une mère quasiment grabataire pour s'en rendre compte.

4 commentaires:

Cornus a dit…

Je ne sais pas si cela intéresse beaucoup de monde, mais la couverture médiatique bien que relativement faible, s'est accrue.

Pour les équipements pour handicapés, je prends toujours l'exemple du métro parisien (sauf les lignes récentes) où c'est un véritable scandale. Pas d'ascenseur. Trop difficile techniquement, trop cher dit-on ! De qui se moque-t-on ? Depuis 20 ans que l'on se préoccupe un peu plus de la chose, on n'a pas pu le programmer, le financer et trouver des solutions alternatives ? Tu as raison de dénoncer ces conneries qui défient le bon sens.

Calyste a dit…

Cornus: ou l'église où ma mère et ma sœur avaient coutume d'aller pour la messe et où le curé leur a dit qu'installer un fauteuil roulant dans l'allée était gênant pour la circulation. Ce même curé n'a jamais fait un geste pour aider à monter l'escalier du parvis, pas plus que tous ses paroissiens. Seul un clochard s'en est chargé. Résultat: elles ont changé d'église.

Cornus a dit…

A peine croyable. En situation analogue, je sais ce que je lui aurais répondu, moi, au curé et il n'aurait pas été déçu de la manoeuvre.

Calyste a dit…

Cornus: ma sœur n'a pas été très tendre non plus dans ses répliques.