Là, j'ai comme un doute: me serais-je mal exprimé? Quand je dis que je n'aime pas le doute, il s'agit du doute passif, le doute de celui qui se contente de ne pas savoir et qui en est même heureux parce qu'ainsi, il se simplifie la vie, ce à quoi me fait penser l'image du "mol oreiller".
Mais j'ai aussi parlé de l'esprit critique: mettre en doute est pour moi indispensable et c'est une attitude "active", qui cherche, sans parfois espoir de trouver, qui permet d'avancer, comme le dit Anna et comme je voulais le faire comprendre. Je ne déteste rien moins que les certitudes inébranlables. Se complaire dans le doute et se cantonner dans des certitudes procèdent du même état d'esprit, celui dénotant un manque de curiosité et une certaine suffisance, l'égoïsme acharné de celui qui n'a rien à faire des autres.
Est-ce plus clair ainsi?
J'aimerais ne pas douter, je n'en suis pas capable.
jeudi 20 septembre 2012
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5 commentaires:
Mais tu étais très clair.
J'aime le doute parce qu'il est indispensable en ce que sans lui, plus de discussion, de palabre comme disent les africains, le pilpoul comme disent les juifs, bref, l'uniformisation de la pensée par celle de la parole.
La certitude, entraine le discours péremptoire et n'admet pas l'échange, ni même la réponse. La certitude est fasciste, souvenez vous du slogan italien de l'époque mussolinienne "Le Duce a toujours raison".
La certitude est mortifère.
Je ne changerai jamais mon baril de Doute contre mille barils de Certitude ...
On peut sans aucun doute activement se retrouver sur ce doute passif.
Oula.. redoutable.. et trop compliqué pour un retour de congés. je retourne me coucher sur mon mol oreiller...
Ne serait-ce pas, en définitive, l'éternelle lapalissade de la vie, cette alternance ? Toute certitude est forcément rongée par une fissure, un doute, voire plusieurs à la base, comme clameraient en choeur les psychanalystes (avec bon sens, pour une fois). Quant au doute, il est tellement épuisant quu'il nécessite bien souvent un peu de repos. Bon nombre de gens (dont moi) affriment douter de tout, mais en ayant deux ou trois certitudes, tout de même. Un peu comme des havres de paix. Sauf que même ces deux ou trois certitudes-là sont vouées à s'effriter elles aussi, un jour ou l'autre, tôt ou tard. Et entretemps, d'autres doutes antérieurs auront trouvé (momentanément tout au moins) des réponses. La vérité ne réside ni dans le doute permanent ni dans la certitude inébranlable, mais dans le mouvement perpétuel de l'un à l'autre.
P.P: je ne peux que partager ton avis.
Cornus: sans aucun doute!
Jean-Pierre: ah!les rentrées sont dures!
Lancelot: thèse, antithèse, synthèse! J'adore!
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