mercredi 3 juillet 2024

Encore sur les routes (6) !

Voilà bien l'étape qui m'a demandé  le plus d'efforts, et en pleine chaleur, en plus ! La chapelle Saint-Sabin (Véranne, 42) ! Heureusement, en montant ce chemin raide et caillouteux, nous avons creusé deux papys (au moins dix ans de plus que moi) en train de redescendre. L'un d'eux s'aidait d'une canne. En bavardant, nous avons appris que, dans sa vie, il avait été opéré de 36 fractures ! Alors, j'ai cessé de me plaindre ! 

Une première chapelle aurait été bâtie à l'emplacement d'un édifice païen vers le IVe siècle ; une nouvelle chapelle est édifiée entre le XIIIe siècle et le XIVe siècle. La chapelle actuelle date du XVIIe siècle, de même que les statues de saint Sabin et de sainte Sabine qu'elle abrite (et que nous n'avons pas vues, la porte étant close). Elle est bâtie face au levant, en direction de la vallée du Rhône et de la chaîne des Alpes. Aujourd'hui encore, un pèlerinage y a lieu chaque lundi de Pentecôte, un office religieux s'y déroule en plein air et rend hommage à saint Sabin, protecteur des animaux.

Certains disent que Saint Sabin était un berger qui aurait christianisé la région et même Ponce-Pilate (ah oui quand même). Une autre légende raconte que Saint Sabin aurait charrié avec ses bœufs les Chirats du versant Est de la montagne et qu’ils auraient laissé des empreintes de leurs sabots sur plusieurs rochers.

Située non loin du Pic des Trois Dents, à 1120m d’altitude, elle est bâtie en plein centre d’une enceinte mégalithique sans doute sur un ancien lieu de culte païen. Celui-ci recèle, murailles, autel et pierre à cupules..

Ce lieu de pèlerinage accueille depuis fort longtemps les paysans de nos régions qui venaient y faire paître leurs troupeaux. En effet « l’Alchémille des Alpes » appelée aussi herbe de Saint Sabin est une plante endémique. Cette plante au dessus vert foncé, légèrement dentée et à la face intérieure recouverte de petits poils soyeux argentés est présente sur ce lieu et possède en effet des vertus médicinales.









Une partie sympa du sentier


3 commentaires:

Cornus a dit…

Tu as raison de mettre "Alchémille des Alpes" entre guillemets car il s'agit d'une population attribué au groupe de cette espèce mais pas à Alchemilla alpina au sens strict. En revanche, non, il ne s'agit pas du tout d'une plante endémique. J'ai connu une personne au moins, qui faisait le pèlerinage à cette chapelle dans sa jeunesse. Ces personnes y allaient à pied depuis le sud des monts du Lyonnais.

Calyste a dit…

Cornus : que ne ferait pas faire la foi !

Cornus a dit…

Calyste> La foi ou la superstition ? Je penche plus volontiers pour la seconde, même si je ne vois au final pas beaucoup de différence in fine entre religion et superstition, dans bon nombre de cas, même si cela ne devrait pas.