Pourtant, j'aimais ce rendez-vous hebdomadaire avec Pivot, peut-être davantage pour lui que pour les écrivains invités (sauf exception). Ce qui me plaisait en lui, c'est un certain côté "bonhomme", une ingénuité presque toujours feinte et son amour de la bonne chère et du bon vin. Même s'il n'en parlait pas (ou rarement), on sentait en le voyant qu'il devait bien se tenir à table. L'amour des mots aussi. J'aimais la séquence "votre mots préféré". Je me souviens d'y avoir réfléchi dans mon fauteuil devant la télé et d'avoir choisi "tom(m)e", pour le livre et le fromage.
J'ai aussi un souvenir émouvant de l'époque où j'enseignais au LEP. Un élève, d'origine très humble (je crois que son père était gardien de prison) et assez timide, m'avait un jour confié que son rêve le plus cher était de passer un jour à Apostrophes. Je ne sais si, depuis, il a continué d'écrire mais je le lui souhaite, même sans passer dans l'émission.
Et puis il y avait le piano de Rachmaninov ....
4 commentaires:
Ma mère regardait très régulièrement Apostrophes et Bouillon de culture... et moi aussi. Il y avait en lui une forme de talent que d'autres journalistes / présentateurs d'émissions littéraires n'ont jamais pu atteindre d'après moi. Car en regardant cela, quelque part on avait l'impression de participer, d'apprendre des choses, de se cultiver...
Cornus : il avait aussi un certain art du spectacle.
Calyste> Oui, mais sans artifice outrancier, donc cela m'allait.
Cornus : exact.
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