mardi 18 octobre 2016

Patrimoine en vrac (2)

Le lendemain, une balade une peu plus longue puisque hors les murs. Charly d'abord, au sud-ouest, avec le domaine Melchior Philibert. Né en 1645 à Saint-Chamond et fils d'un marchand déjà installé à Lyon vers 1650, il fit fortune dans le négoce, devint un des bienfaiteurs des hôpitaux lyonnais et fut anobli en 1722. Il acheta son domaine autour d'une "maison des champs" en 1691 et le consacra à la vigne. Tour belvédère, pavillon coiffant une citerne (très belle escalier en volute) et surtout salon des peintures datant de 1701.

Ces peintures décorent un vestibule ouvert sur le jardin d'un côté et sur la cour d'honneur de l'autre. Elles ont été réalisées par Daniel Sarrabat, peintre lyonnais. Je dois dire que je m'y serais arrêté moins longtemps sans l'excellent commentaire qu'en fit le guide.

Le plafond montre une allégorie de la paix retrouvée (Ryswick, en 1697) avec un Mars désarmé et une paix avenante. Une paroi évoque la révolution scientifique et intellectuelle : astronomie, musique, littérature, chaque art personnifié par ses meilleurs représentants. L'autre est consacrée au commerce et l'on y voit entre autres Louis XI qui favorisa Lyon et Jacques Coeur qui initia les échanges avec le Levant. Ces peintures murales font se côtoyer personnages  historiques et familiers du maître des lieux.

Les photos que j'en ai prises ne sont pas excellentes, à cause d'une lumière peu propice et de l'usure de la plupart d'entre elles. Mais j'ai été heureux de les découvrir puisque le domaine est très peu souvent ouvert au public.








 







3 commentaires:

Cornus a dit…

J'y suis sans doute passé pas mal de fois à côté, mais je ne connais pas Charly. Quant à Melchior Philibert, si je ne suis pas spécialement fan, en tant que Couramiaud, il ne peut pas être fondamentalement mauvais !

Calyste a dit…

Cornus : "couramiaud", j'en connais du côté de la Bretagne qui doivent bien se demander de quoi tu parles !!!!

Cornus a dit…

Je pense que j'ai déjà expliqué (il y a longtemps).