vendredi 26 août 2022

En manque ?

On manque de médecins généralistes dans certaines régions, on manque de pharmaciens, on manque d'infirmiers, on manque de conducteurs de cars. Heureusement, on ne manquera pas de profs à la rentrée ! Grâce à une idée de génie : embaucher des contractuels  qui se verront attribuer une formation de quatre jours ! C'est plus fort que les programmes d'amaigrissement ! 

Mais moi, franchement, ça me gonfle qu'on se foute de la gueule du monde !

17 commentaires:

Bleck a dit…

Oui, je me demande si on ne va pas arriver à embaucher des conducteurs de cas scolaires sans permis...

Bleck

Cornus a dit…

C'est bien la preuve qu'être prof, c'est donné à tout le monde. CQFD. Cherchez l'erreur !

cão a dit…

La preuve une nouvelle fois établie : il y en a qui ne manquent pas d'air !

CHROUM-BADABAN a dit…

Macron n'a qu'une seule notion du Service Public : le supprimer pour le remplacer par des services privés payants.

karagar a dit…

je n'approuve pas forcément mais ne jouons pas les effarouchés non plus : je me souviens très bien de l'époque où tu devenais maitre auxiliaire, titularisé au bout de trois ans, avec uniquement une licence en poche : licence d'anglais= prof d'anglais. Or ces licences n'étaient en rien des licences dédiées à l'enseignement et, pour les langue ,ne garantissaient en rien une bonne pratique (facile d'avoir une licence d'anglais sans articuler correctement la langue). Et ces licenciés étaient balancés sans même les trois jours de préparation. Ma soeur en a fait les frais et parfois je me demande si ses dix ans toxico n'on sont pas une des conséquences.

Cornus a dit…

Karagar & Calyste> Et pour aller dans le sens de Karagar, pour l'école maternelle et primaire publique, jusqu'à présent, tous les remplaçants sont des des fonctionnaires titulaires qui avaient réussi leur concours de manière normale et sont intégrés dans des brigades... Et dans les écoles privées, on recrute des personnes sans conditions de diplôme ni après avoir passé et raté le concours. Il n'y a qu'à demander à Fromfrom comment cela se passe. Elle, elle était très loin d'être une débutante lorsqu'elle avait voulu être suppléante dans le privé catho du Nord, mais honnêtement, des dizaines, des centaines, des milliers de suppléantes n'ont pas forcément une formation et une expérience très aboutie dans les écoles privées partout en France, et cela ne semble pas déranger grand monde et cela fait des décennies que cela dure. Et ces enseignantes sont payées par l'État, pas par l'enseignement privé, contrairement aux écoles Diwan où Fromfrom avait débuté. Et puis c'est très pratique, parce qu'en plus, un suppléant du privé, c'est payé au SMIC quand il est à plein temps et il y a une énorme précarité qui est assez scandaleuse. On te renvoie pour un oui ou pour un non et quand tu as acquis une bonne expérience de "terrain" (parfois supérieure à celle de la formation, si tu n'es pas trop con) et que tu n'as pas eu le concours pour diverses raisons, on ne te rembauche plus. Et si tu es en arrêt maladie plus de 3 mois (comme c'était arrivé à Fromfrom), tu as ton salaire déjà minable divisé par deux parce qu'il n'y avait pas de prévoyance (cela a changé depuis). Je me demande pourquoi les gouvernements n'ont pas encore adopté le régime du privé au public ! Ce ne devrait plus trop tarder (il y a des tas d'autres réformes affreuses dans les cartons) ! 😣

Calyste a dit…

Bleck : j"en ai connu qui n'en étaient pas loin !

Cornus (1) : tu devrais proposer ta candidature, dans ce cas ! 👨

Câo : tu en doutais ?

Chroum : je crois qu'on y va tout droit.

Karagar : j'ai été maître auxiliaire et il n'a jamais été question de titularisation au bout de trois ans ! Et crois-tu qu'un agrégé parle mieux l'anglais parce qu'il a l'agrégation ? J'en doute ! J'ai connu des agrégés nullissimes car totalement déconnectés des élèves.
Pour ta dernière remarque, je suis d'accord : je n'ai pas eu un seul jour de formation à l'enseignement, sauf quelques années plus tard, avec le CAPES, mais alors, je n'en avais plus besoin !

Cornus : je ne comprends pas très bien ! De quel privé parles-tu ? Il y a le privé-privé qui fait à peu près ce qu'il veut. et il y a le privé sous contrat où les enseignants sont payés par l'état, avec des barèmes précis (donc pas au SMIC). Dans ces établissements sous contrat, on ne peut pas renvoyer un enseignant aussi facilement que tu le dis, ni pour un oui ou un non, ni pour un congé maladie de longue durée.


karagar a dit…

Calystee> Pour la titularisation au bout de trois ans, c'est la loi du travail ! Tu ne travaillais pas dans le public, sin c'est peut être la raison de la différence? Sinon, j'ai l'impression que tu n'as pas compris le sens de ma remarque, je ne disais pas que les agrégés étaient plus méritants pour enseigner que les maitres auxiliaires (encore qu'avoir l'agreg d'anglais en ne sachant pas parler anglais me semble difficile, alors que la licence...), et donc tu apportes de l'eau à mon moulin au final :) Je veux dire que d'une façon ou d'une autre, on recrute dans l'urgence sans garantie de compétence et feindre de croire que c'est nouveau sous prétexte que ça prend des formes nouvelles, ma semble un peu vite dit, c'est tout.

Calyste a dit…

Karagar : Et ne penses-tu pas que, depuis le temps, et les nombreuses réformes, on aurait pu améliorer les choses ? Comme pour l'hôpital la crise était prévisible depuis longtemps.

Calyste a dit…

Karagar : de plus, j'ai été maître auxiliaire dans le public et n'ai jamais entendu parler des trois ans. De quand date cette mesure ? Ou alors fallait-il trois ans dans le même établissement (ce qui n'était guère possible) ?

karagar a dit…

Calystee> sur les origines du mal, d'accord avec toi, ancien et non traité !

Cornus a dit…

Calyste> 1) Je blaguais bien entendu. Enseigner en maternelle, primaire, collège et sans doute au lycée, je pense que j'en serais incapable, mais je pense que cela ne m'empêcherait pas d'être recruté si je me présentais. Cela n'a rien à voir, mais j'ai quand même enseigné à des personnes qui avaient avant de me voir bac + 2 à bac + 4 et je pense que cela s'était plutôt bien passé. Un étudiant s'était plaint de moi la deuxième année où j'intervenais, mais c'était un épiphénomène. Je précise que les cours (incluant travaux dirigés et pratiques) ont été faits sept années durant et il ne s'agissait pas d'interventions ponctuelles (comme j'ai pu le faire par la suite) mais sur plusieurs dizaines d'heures, ce qui permet de connaître assez bien les étudiants, en particulier ceux qui étaient en formation continue que je voyais quotidiennement car je travaillais sur leur lieu d'enseignement. Certains étaient devenus des amis.

2) Je confirme absolument pour le SMIC versés aux suppléants il y a quelques années (jusqu'en 2008) pourtant payés par l'État dans des écoles privées sous contrat. Tu es étonné, sûrement, mais c'était (c'est encore ?) la réalité et un véritable scandale. Et quand je dis SMIC, c'était vraiment ça, plutôt un poil en dessous qu'un poil au dessus. La dame de la banque quand nous avons acheté notre maison n'en croyait pas ses yeux. Un barème, sûrement, mais en bas de l'échelle. Depuis, cela a peut-être évolué un peu, mais cela ne doit pas être extra. Même actuellement, Fromfrom est fort mal payée car elle a été titularisée à peu près à la plus mauvaise période, avant certaines revalorisation des débutants (lors du passage à bac + 5 des recrutés) et il devrait y en avoir une en 2023 : les débutants seront payés à peu près ce qu'elle gagne à présent. Tout va bien...

Fromfromgirl a dit…

Pour apporter ma pierre à l'édifice (en je ne parle que de l'enseignement élémentaire) :
un suppléant - qu'on devrait appeler maître auxiliaire depuis 2015 comme dans le secondaire, mais les traditions ont la vie dure ! - commence avec un salaire brut compris entre 1656 et 1802 € bruts, y compris la prime de 100 € issue du Grenelle de l'éducation. (Etant donné mon échelon, j'ai eu personnellement le droit à 33,33 €...)
Le SMIC est à 1679 € bruts en 2022.
Les suppléants sont en contrat à durée déterminé pendant une durée de 6 ans, et ne sont payés que lorsqu'ils sont en poste. S'ils font un remplacement de moins de 15 jours, ils ne sont pas payés par l'Education Nationale, mais par l'enseignement catho , ce qui fait que peu de remplacements de moins de 15 jours sont assurés, les élèves de l'enseignant absent sont alors répartis dans la classe des collègues. Ce sera coton de caser, si besoin, mes 30 élèves de CM2 dans des classes pleines comme des oeufs, avec des tables inadaptées ! On fait alors ce qui est interdit : on les place sous la surveillance du personnel non-enseignant, avec du travail écrit que certains directeurs demandent aux enseignants de fournir pendant leur arrêt...
Au bout de 6 ans, et à condition qu'ils n'aient pas été arrêtés plus de 4 mois consécutifs, les suppléants peuvent passer en CDI, ce qui ne leur garantit toutefois pas d'avoir un temps plein dans une seule école. De plus, s'ils refusent un poste, ils sont virés !

Tout ceci étant dit, la longueur de mon commentaire me dispense d'en faire pendant au moins dix ans, non rétroactifs ! (et l'idée parfaitement saugrenue m'est venue pendant un quart de demi-seconde de rouvrir mon blog pour faire une note ! N'importe quoi !!!)

Calyste a dit…

Karagar : et pas près de l'être, à mon avis !

Charlus : j'avais bien compris que tu plaisantais.

Fromfrom : merci pour ton long et documenté commentaire. Mais je ne sais pas si nous parlons tous de la même chose: à mon époque, un maître auxiliaire était un non titulaire de poste dans le secondaire, un remplaçant donc, employé pour quelques jours ou pour plus longtemps selon les cas.

Cornus a dit…

Calyste> Non non, je ne suis toujours pas Charlus ! 😀

Calyste a dit…

Cornus : mais qu'ai-je dans la tête !

Fromfromgirl a dit…

Le "suppléant" en primaire est semblable à ton remplaçant tant qu'il est en CDD.
A l'heure où j'écris, jour de pré-rentrée, il y a en aura 2 à l'école dont une manque pour assurer un mi-temps jusqu'aux vacances de Toussaint, et 2 en CDI (dont une pour ma décharge syndicale du vendredi).