Un roman de Victor Hugo (1829) aussi court que la vie de son "héros". Sous forme d'un journal du condamné, il décrit les derniers instants de cet homme à la prison de Bicêtre. Mais bien plus qu'un roman, il s'agit d'un plaidoyer contre la peine de mort.
On ne sait rien de cet homme, ni la raison de sa condamnation, ni son statut social, ni même son nom. A peine quelques bribes de sa vie d'avant, de son enfance en particulier. L'accent est mis sur ses angoisses face à la mort certaine, sur ses souffrances morales et sur les conditions de vie des prisonniers.
Une page terrible : celle où l'auteur explique le graissage des rainures de la guillotine pour que la lame insuffisamment coupante glisse mieux (souvenir réel de Victor Hugo qui y a assisté un jour place de l'Hôtel de Ville et à partir duquel il rédigea son roman). Mais la pire des violences n'est-elle pas la joie de la foule des spectateurs qui viennent assister au supplice comme à une fête ?
(Victor Hugo, Le dernier Jour d'un condamné. Ed. Pocket. Malheureusement sans la préface de Hugo.)
(J'avais déjà posté l'interprétation magnifique de Marc Ogeret. Celle-ci, par la grande Hélène Martin, est tout aussi belle.)
mercredi 19 décembre 2018
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9 commentaires:
Je viens de le sortir d'un carton, aujourd'hui même !
Ah oui, les pro peine de mort devraient lire de telles choses. Problème : la plupart ne savent pas lire.
Et l'interprétation de la chanson est pas mal.
Cornus > Pas du tout d'accord avec toi. Il n'est jamais bon à mon sens de mésestimer ceux qui ne pensent pas comme on voudrait. Il y a sans aucun doute des gens intelligents, éduqués et sachant très bien lire qui ont des opinions qui nous hérissent. Trop facile de les oublier.
lu il n'y a pas si longtemps !
intéressante remarque de Plume...
Plume : ça ne doit pas être lui qui pesait le plus lourd....
Cornus : j'ai toujours voulu voir Hélène Martin en concert mais je doute qu'elle en fasse encore (90 ans).
Pour les pro, je suis assez d'accord avec Plume : si tous les cons étaient incultes et bas du plafond, ils ne seraient guère dangereux. Il y a, hélas, parmi les fachos des gens très intelligents.
Karagar : tu as fait comme moi, tu as pris ton temps....
Plume & Calyste> Il y a incontestablement des gens intelligents qui manipulent les autres. J'ai fait un raccourci volontaire et d'une certaine manière, tant mieux si j'ai fait réagir. De mon côté, il faut dire que je fréquente des gens, notoirement depuis bientôt trois ans, qui aux responsabilités politiques, sont notoirement incultes (on avait quand même moins d'abrutis avant). Pas loin d'eux, parfois aussi en politique )à des niveaux moindres), s'épanouissent des quasi-illettrés (je peux le prouver). Et par la force des choses, il y a du facho plus ou moins bien assumé dans le lot. Les P5 manipulent les P4 (en lien avec ma typologie que je rappelle ici : http://cornusrexpopuli.canalblog.com/archives/2013/02/23/26489846.html).
Les Derniers jours... est un livre que je relis très régulièrement!
Je ne cherche pas à savoir pourquoi, ça me parait très compliqué dans ma tête, comme une insomnie face à la vie...
Autrement le point de vue de la Plumequivole me rappelle Malaparte (Kaputt) que j'ai découvert récemment en lisant Eugénia de Lionel Duroy. Là encore, ce serait trop long d'expliquer ici pourquoi plume qui vole à raison !
Chroum : le mien a déjà trouvé sa place (?), tamponné de mon ex-libris (comme ça, je suis sûr, des années après, de l'avoir lu), au milieu de tous ceux qui sont à ranger.
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