J'en suis venu à bout ! Je l'avais commencé à Megève, j'ai terminé ce roman de 1400 pages de Jonathan Littell cet après-midi. Vaste fresque de la seconde guerre mondiale, vue du côté d'un officier allemand et nazi. A aucun moment, contrairement à ce qui se passe dans le roman de Robert Merle La Mort est mon métier, on ne risque de s'identifier à cet homme chargé, entre autres, de la bonne organisation de la solution à la "question juive".
Une bonne part du roman se passe lors de la bataille de Stalingrad et l'auteur ne nous épargne rien des atrocités commises de part et d'autre. J'avoue avoir sauté quelques pages (peut-être une cinquantaine au total) trop "techniques" ou trop précises historiquement. De plus, les noms des différents grades de la SS, de la Wehrmacht et de la polices allemandes ne sont pas faits pour faciliter la compréhension.
J'ai aussi parcouru en diagonale le chapitre intitulé "Air", pratiquement uniquement consacré aux délires érotico-incestueux du personnage. Trop, c'est trop. D'autres chapitres m'ont davantage intéressé, voire passionné même si ce qui y est raconté est difficile à avaler.
Je ne sais pas quel était le but de l'auteur en écrivant ce livre très noir et incroyablement documenté. Faire naître le dégoût ? Mais y avait-il besoin de 1400 pages pour cela ? Franchement, je suis heureux d'en avoir terminé et vais me choisir un livre plus "léger" (à tous les sens du terme) pour me "laver" de toute cette boue.
Précision : le titre Les Bienveillantes fait référence aux Euménides, ces déesses grecques de la vengeance et du remords, remords qui n'apparaît que dans les toutes dernières lignes, et encore.
(Jonathan Littell, Les Bienveillantes. Ed. Gallimard.)
jeudi 20 avril 2017
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6 commentaires:
Tu as été plus courageux que moi ! Sauter des pages je ne sais pas faire. Quand ça m'arrive je finis toujours par revenir en arrière pour les lire. Et là le peu que j'ai lu m'a persuadée que j'en sauterais vraiment trop...
1400 pages de boue pour ne pas dire bien pire, il faut être courageux ! Du coup dans la thématique, préférer lire "La Mort est mon métier" de Robert Merle serait une meilleure option ?
Excusez-moi, je suis légèrement phobique concernant l'orthographe et , si je peux me permettre, le mot remords prend toujours un "s" même au singulier ....
Je vous suis régulièrement et vous remercie de m'apporter très souvent des idées de musique, de lecture, de visites , de m'amuser ( la video de Jean Lasalle est hilarante ! ) et je vous souhaite de nourrir encore très longtemps votre blog .
Plume : courageux, c'est le mot. La tentation a souvent été grande de tout laisser tomber.
Cornus : le roman de Merle est passionnant, du moins à mon avis.
Anonyme : bien sûr, et je vous remercie de m'avoir indiqué la faute, corrigée maintenant. Je fais pourtant extrêmement attention, étant comme vous pointilleux sur l'orthographe. Merci également pour la suite de votre commentaire, qui m'encourage à poursuivre.
J'ai souvent pensé que le bouquin de Littell n'était qu'un truc pornographique assez encombrant ! Ni à lire, ni à acheter.
C'est bizarre mais en allant au bout de ma pensée, j'en serai presque à l'envie de vouloir brûler ce genre d'ouvrage ! Sur le tard, je me découvre des goûts ignorés pour l'autodafé, mot portugais « auto da fé » venant du latin « actus fidei », c'est-à-dire « acte de foi » c'est la cérémonie de pénitence publique organisée par le tribunal de l'Inquisition espagnole ou portugaise, durant laquelle celle-ci proclamait ses jugements !
A l'inverse, La mort est mon métier m'avait bien plu, étant adolescent...
Donc, je n'éprouve aucun remords de ne pas l'avoir lu !
Chroum : pour 50 centimes, chez Emmaüs, j'ai voulu voir, et j'ai vu. A mon avis, il ne mérite pas "l'honneur" d'un autodafé, d'autant que je ne suis guère pour ce procédé qui rappelle de sombres souvenirs. Bien sûr, le roman de Merle est d'une tout autre envergure et, bien que plus "soft", beaucoup plus marquant.
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