Auteur (Ignazio Silone) et titre inconnus. En achetant ce roman à Emmaüs, mon fournisseur habituel maintenant, je pensais, après avoir lu la quatrième de couverture reprenant un passage de la préface de Maurice Nadeau, tomber sur un livre politique sévère analysant la montée du fascisme en Italie pendant les années trente. Pourquoi pas ? Après la chute du nazisme, la montée du fascisme me semblait une suite logique.
En fait, ce livre est aussi "simple" qu'est lourd celui de Littell : la révolte des cafoni, petits paysans ruinés des Abruzzes contre les grands propriétaires terriens. Révolte racontée par l'un d'eux, ou sa femme, ou vers la fin son fils, avec des mots de paysans, une vision du monde de paysans, encore assujettis à l'ordre monarchique et ecclésiastique alors qu'un ordre nouveau est en train de s'installer.
J'ai pensé en le lisant au film de Roberto Begnini, La Vie est belle. Et c'est pour moi un grand compliment. La même profondeur du sujet et la même façon "décalée" de le traiter avec, partout, l'humour, la pudeur, pour accentuer l'horreur.
Fontamara est le premier roman de Silone, écrit en 1930 à Davos, en Suisse, par cet écrivain ayant fui l'Italie fasciste, et publié en 1933.
(Ignazio Silone, Fontamara. Ed. Grasset. Trad. de Jean-Paul Samson et Michèle Causse.)
mardi 25 avril 2017
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