jeudi 28 avril 2016

Muse

Troisième roman de Joseph O'Connor que je lis en peu de temps, lui que je ne connaissais pas il y a peu. Trois livres totalement différents les uns des autres, et je serais bien en peine de dire celui que j'ai préféré. Peut-être celui-ci, mais parce que c'est le dernier découvert.

Elle est catholique, il est protestant. Elle est pauvre, il est de la classe moyenne. Elle est inculte, il est cultivé et écrit. Et ils s'aiment, un court instant avant sa mort. Lui, c'est John Millington Synge, un grand dramaturge irlandais, elle, c'est Molly Allgood qui deviendra une comédienne de bonne renommée.

C'est elle qui, cinquante ans plus tard, à Londres, raconte leur histoire alors qu'elle n'est plus qu'une vieille femme portée sur la boisson et abandonnée de tous. Souvenirs qui ressurgissent dans le brouillard des rues, rêves de landes et de tournées théâtrales sur lesquels, à chaque page, planait pour moi l'ombre de Norma Desmond, le personnage tragique joué par Gloria Swanson dans Boulevard du crépuscule.
(Joseph O'Connor, Muse. Ed. Phébus. Trad. de Carine Chichereau.)

4 commentaires:

plumequivole a dit…

Ah en voilà un dont je suis SÛRE qu'il me plairait !
Et Synge, j'ai vu au moins 2 de ses pièces, en breton, il y a longtemps, et j'avais bcp aimé. Les Irlandais, j'aime bien leur déraison.

Calyste a dit…

Plume : je ne connais pas du tout Synge. Quel genre de théâtre ?

plumequivole a dit…

Très axé sur la société paysanne irlandaise, mais aussi sur la mer, en particulier les îles d'Aran, où il a séjourné souvent et longtemps. Il voyait dans le catholicisme des îliens de nombreuses traces du vieux "paganisme" celte. On le dit souvent précurseur de Becket, qui d'ailleurs fut son élève et c'est vrai, il y a quelque chose. En particulier dans les personnages assez "border line".

Calyste a dit…

Plume : merci