mercredi 20 avril 2016

Radio

Un soir de la semaine, une émission sur France-Inter, à propos des relations des auditeurs avec la radio.

Pour moi, d'abord une participation à un concours sur Barbara. J'avais gagné et pensais recevoir un disque d'elle : ce fut Marilyn Monroe. Terriblement déçu à l'époque.

Puis un ami prêtre qui animait une émission religieuse en Savoie me demanda un soir de lire l’Évangile du jour. Comme ça, au pied levé, sans préparation. Je n'avais même pas pris connaissance du texte à l'avance. C'est ce jour-là que je me suis rendu compte que je n'éprouvais absolument aucune anxiété face à un micro. D'autant qu'une amie à lui téléphona le soir même pour lui demander : "A qui appartiens cette voix magnifique ?". Pas peu fier, le Calyste !

Ensuite, deux enregistrements à Lyon, l'un pour exposer les résultats d'un sondage que l'on m'avait commandé sur Victor Hugo pour le centenaire de sa mort. L'autre pour présenter aux auditeurs mes goûts musicaux. Sans le faire exprès, je n'avais choisi que des musiciens dont le nom commence par B, dont Bach bien sûr.

Mais le souvenir le plus marquant date de ma toute petite enfance. La voisine de ma grand-mère avait un vieux poste sur un meuble qui lui était réservé avec les almanachs Vermot, où je découpais consciencieusement les portraits des députés et sénateurs (rassurez-vous, cela m'a passé depuis longtemps !). Ce poste me fascinait pour deux raisons : d'abord sur le devant apparaissaient les noms des émetteurs, des villes pour moi totalement inconnues mais qui me faisaient rêver (je me souviens particulièrement de Sottens, qui a perdu son mystère depuis que j'ai appris que c'était en Suisse et non dans un pays exotique). L'autre raison était la présence d'une sorte d’œil qui s'éclairait en bleu lorsque nous allumions le poste : il avait quelque chose de vivant, de chaud et de rassurant.

Un jour, j'entendis l'histoire de ce jeune berger qui, sans cesse, crie au loup par plaisanterie et qui, lorsque le loup est effectivement là, se fait dévorer car personne ne se déplace pour le secourir. Cette histoire m'avait terrorisé et je m'étais bien promis ce jour-là de ne jamais mentir. Je ne vous dirai pas si j'ai tenu parole.

5 commentaires:

plumequivole a dit…

Aaaaah Sottens ! Toi aussi !
Moi je passais mon temps sur les Ondes Courtes, à rechercher les radios des pays de l'Est et plus lointains encore. Il y avait des émissions en français (propaganda bien sûr !) et puis il y avait "La voix de l'Amérique", propaganda également mais dans l'autre sens. J'adorais ça.

Cornus a dit…

Je ne parlerai que du vieux poste à lampes qu'avaient mes grands-parents maternels, avec son magnifique coffre en bois. Il a ensuite été remplacé par un poste à transistors.
Et de deux interviews à Radio France Tours par deux journalistes différents. Le premier, c'est un mauvais souvenir dans le sens où on avait trahi mes propos réels malgré mes longues explications préalables. Ma seconde fois, je n'ai pas eu le loisir d'entendre le résultat, mais je pense que cela devait aller. Depuis, uniquement des contacts avec la presse écrite ou télévisée.

Calyste a dit…

Cornus : ça grésillait et je ne comprenais rien, mais je savais que ça venait de très loin et ça me fascinait.

Cornus : oui, chez la voisine de ma grand-mère, il y avait aussi ce coffre en bois, que je trouvais très beau.

Cornus a dit…

Tiens, les Cornus sont deux à présent ? Quelle horreur, déjà qu'avec un...

Calyste a dit…

Cornus : désolé. La première réponse s'adressait à Plume, naturellement.