Je m'apprêtais à concocter un petit billet poisson d'avril mais je n'y ai vraiment pas le cœur. J'ai aujourd'hui appris une nouvelle qui m'a fichu en l'air la journée.
Mon voisin du dessus, ce matin, m'a apporté les documents de la régie concernant l'état des comptes de la copropriété en vue de la prochaine assemblée générale du mois de mai. Et, en partant, il m'a prévenu que lui et sa femme allaient s'installer définitivement dans leur maison de campagne ardéchoise et que, pour leur appartement, ils avaient trouvé des locataires : une famille avec cinq enfants !
Bien sûr, je me suis parfois plaint du côté réfrigérant de cet homme, qui peut passer à vos côtés sans même vous saluer, alors que nous sommes voisins depuis plus de vingt ans, qui, chaque nuit, se lève à deux heures du matin pour se rendre aux toilettes et, bien sûr, n'oublie pas de tirer la chasse d'eau et d'utiliser bruyamment la balayette. Bien sûr, j'ai un jour créé entre nous un léger froid en demandant à sa femme, un peu simplette, ce qu'il pouvait avoir aux pieds pour que je le suive à la trace à chacun de ses placements au-dessus de ma tête.
Mais il avait l'avantage, en tant qu'ancien huissier, de s'y connaître un peu en paperasses et de parfaitement jouer son rôle comme président du syndic, m'évitant ainsi de m'investir trop dans ce boulot qui m'ennuie profondément et qui risque, maintenant, de me retomber dessus.
Et puis, rien qu'à penser aux cinq gosses qui vont bientôt batifoler là-haut, j'en ai des frissons d'angoisse ! Ça joue, les gosses, ça court dans tous les coins en hurlant, ça va à l'école et ça se lève tôt. Finies mes grasses matinées pour récupérer des couchers trop tardifs !
J'ai téléphoné à ma vieille voisine pour lui annoncer la nouvelle. Elle, ce qui la met hors d'elle, c'est "qu'il n'y a jamais eu un seul enfant dans l'immeuble" ! Elle imagine déjà les papiers de bonbons dans la cage d'escalier, les parties de skate ou de ballon dans la cour, les carreaux fracassés, les plantes martyrisées. Bref, l'apocalypse !
J'ai failli demander au voisin s'il me faisait une blague puisque nous sommes le 1er avril mais, vus sa tête et son caractère, j'en doute fortement. J'ai préféré me taire. Et le pire, c'est que je ne peux rien faire, à part devenir sourd, et rapidement !
vendredi 1 avril 2016
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5 commentaires:
Cinq enfants, ça promet, en effet ! Comme ça, tu seras obligé d'aller te coucher comme les poules et te réveiller comme le coq avant la pointe du jour ! Tu peux aussi bien tomber et avoir des voisins respectueux et qui ne font pas de bruit. A ce sujet, cela se passe globalement assez bien côté bruit avec nos voisins avec enfants. Uniquement côté bruit, parce que pour le reste, cela manque furieusement de neurones.
Nous étions cinq enfants mais parfaitement bien élevés et personne ne nous a jamais entendu. Je te parle d'un temps où les enfants étaient encore obéissants. J'ai depuis peu de nouveaux locataires au dessus, qui me change de la vieille dame impotente et alcoolique qui y habitait. Bien sûr ils font plus de bruits, se lève tôt, prennent des bains tard le soir, mais ils vivent eux :) Et la copropriété c'est aussi cela, entendre les autres. Pour le syndic je te plaints tant je sais combien cela peut être sujet à conflit.
on devrait couper les couilles après deux enfants
j'ai passer ma matinée avec la cisaille... ceci explique peut-être cela
Cornus : entre trop de bruit et pas assez de neurones, il n'y a pas photo, surtout pour des voisins !
Valérie : j'ai même récemment téléphoné à ma voisine du dessous, une dame assez âgée et charmante, parce que j'entendais plus aucun bruit chez elle depuis quelque temps ! Elle n'en fait jamais beaucoup mais là, j'étais inquiet.
Karagar : j'en ai mal pour eux, bien que ne craignant rien moi-même !
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