Ça y est, je m'y suis mis. J'ai retrouvé dans mes amoncellements livresques le Théâtre complet de Shakespeare que je savais avoir quelque part. Il a bien attendu, le pauvre, puisqu'acheté en Juillet 1976, dans une collection reliée du Cercle du bibliophile, lors d'une braderie dans une boutique qui fermait. Quarante ans à deux mois près !
Le livre est lourd même si la publication compte quatre volumes et imprimé avec une police dont la taille m'aurait été bien plus lisible à l'époque ! Introduction, notices et notes fort savantes d'un illustre inconnu aujourd'hui, professeur à la Sorbonne, et traduction de François-Victor Hugo ! On ne se mouche pas du coude !
Par quoi commencer ? Tragédie ou comédie ? Finalement, comme je viens de voir deux comédies à la télévision, ce sera Hamlet, donné il y a très longtemps au théâtre de la Renaissance à Oullins. Une belle surprise d'entrée de jeu : j'avais complètement oublié que le père de Hamlet avait été assassiné par son propre frère qui en avait récupéré et le trône de Danemark et son épouse. Heureusement pour ma famille et moi que ce genre de mariage n'était plus considéré au XX° siècle comme un inceste ! Et que meurtre il n'y eut point car, comme Hamlet, il m'aurait fallu me poser bien des questions !
J'avoue avoir parfois quelques difficultés à tenir mon attention sur le texte. D'abord, la pièce semble regorgée de longues tirades un peu pompeuses (traduction du fils à Totor ?). Ensuite, on est bien loin de mes tragédies adorées de Racine. Ici, la traduction est en prose, et j'avoue que l'alexandrin a toujours eu mes faveurs. Mais rien de tout cela ne vient de Shakespeare lui-même, pas plus que ma dernière réticence : j'ai toujours préféré découvrir une œuvre théâtrale sur scène, incarnée par des comédiens qui, pour moi, y insufflent la vie, et non mise à plat sur du papier.
Alors ? Je continue. On verra bien !
samedi 30 avril 2016
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
4 commentaires:
Oui, j'admire ceux qui mettent en scène un pièce pour la première fois et qui d'un texte on la vision de ce que ça peut donner sur scène. Je trouve Beckett exemplaire de cela, nu peu rétif à la lecture, j'aime beaucoup quand c'est joué.
Pour mes propres mises en scène, j'ai donc contourné le problème !
Prend garde à ne pas lire en mangeant ton omelette!
Karagar : wouaf wouaf, mon omelette !
Tu sais que Victor Hugo se piquait d'entrer en relation - outre avec Jésus-Christ HimSelf - avec Shakespeare lors de ses séances de spiritisme ? Il s'était d'ailleurs - dit-on - lancé dans une joute poétique avec lui à coups de sonnets et d'alexandrins... Quelques méchantes langues affirmaient qu'on reconnaissait tout de même drôlement le style et les motifs d'Hugo dans les sonnets de Shakespeare...
Enregistrer un commentaire