Comment transformer un moment de supplice (monologue du figaro sur ses passions: la moto et le football) en moment de détente et de sourire? En changeant de salon de coiffure! Et je ne regrette vraiment pas de l'avoir fait il y a quelques mois, au profit de celui tenu par une jolie brunette dont j'ai déjà parlée.
Aujourd'hui, rendez-vous à quinze heures: je ne pouvais plus supporter ma tignasse en broussailles indomptables. La brunette est là. Maman aussi, une femme du sud, grande et tout de noir vêtue. Un verre d'eau parce que je tousse (pollution et pollens) et la discussion s'engage. Bientôt arrive une cliente, mi bourgeoise mi populaire. Sans façon, elle vient s'installer près de moi, à me toucher, avec son beau cocker .
J'apprends ainsi les nouvelles du quartier, qu'elle ne va plus au petit Casino parce que le gérant n'est pas très aimable (effectivement, depuis son arrivée, le magasin est souvent vide!), que le traiteur est pire encore et coule la boutique de jour en jour (ça aussi, je confirme). Je suis mis au courant tout aussi rapidement de sa passion pour le golf, de sa future retraite, de son bonheur de posséder une maison dans le Beaujolais, où fleurissent en ce moment les cerisiers et les magnolias et où les maisons sont peu à peu restaurées pour faire réapparaître les pierres dorées dont elles sont construites.
Pendant qu'elle parle, elle se laisse aller à me toucher les cheveux, à remettre en place une mèche, à donner son avis sur la coupe. Tout cela aurait pu m'exaspérer mais c'était fait avec tellement de gentillesse, de naturel et de bonne humeur que, finalement, je me sentais bien au milieu de tous ces papotages.
Une chose est sure: c'est que l'on ne s'ennuie jamais dans ce salon-là!
jeudi 18 avril 2013
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7 commentaires:
Ah tiens moi aussi je sors à l'instant de chez Madame Coupe-tifs. Ma coiffeuse attitrée n'est pas fort bavarde tout en étant charmante, nos silences s'accordent,le rêve !
Le coiffeur de quartier devrait être classé AOC. C'est un commerçant qui vous reconnait lors de vos visites, qui vous dit "comme d'habitude ?" et à qui on répond oui d'un signe de tête, qui s’intéresse à vos prochaines vacances "vous partez en vacances à Pâques ?", bref qui est curieux et ça me plait, j'ai l'impression qu'il m'attendait pour tailler un brin de causette.. Je suis allé une seule fois dans un de ces salons impersonnels d'un centre commercial, à l'efficacité glaciale, où on a l'impression d'être un mouton du troupeau pendant une journée de tonte et j'ai détalé..
Je suis toujours allée chez le coiffeur à reculons, le bruit, le papotage incessant, le temps perdu. Mais depuis un an j'ai un nouveau coiffeur, salon tamisé, rapidité, musique en fond sonore qui ne brusque pas les oreilles. Je comprends donc ton plaisir à toi aussi, d'avoir trouvé un coiffeur sympathique :D
Le salon de coiffure dans lequel je vais depuis que je suis dans la région est assez anonyme. Il a changé de propriétaire depuis environ deux ans et ce ne sont presque jamais les mêmes coiffeuses qui officient. Pas besoin de prendre rendez-vous et l'avantage, quand tout va bien, c'est que cela peut durer moins de 20 minutes. Rares sont les coiffeuses qui engagent la conversation. Quand cela arrive, c'est variable : j'ai un bon souvenir et un mauvais où après avoir dit quel était mon métier, j'ai senti un long moment de solitude.
ben moi, avec ma tondeuse made in china et qui fait un raffut de scie circulaire, je me sens bien seul, quelque fois !
La Plume: la mienne n'est pas envahissante non plus. Plutôt son entourage.
Jean-Pierre: la mienne a parfaitement compris ce que j'attendais d'elle et me coiffe bien mieux que les précédents.
Valérie: une coiffeuse et, sincèrement, je préfère. Le foot, la moto, je m'en tape. Et je supporte mal lorsqu'ils (et comme)ils parlent des femmes.
Cornus: alors, tu imagines quand on dit que l'on est prof de latin!
PP: les asiatiques ne sont pas connues pour être expansives, c'est vrai...
Alors j'ai pensé à toi doublement, ainsi qu'à Plume : je suis allé me faire couper les cheveux en début d'après-midi. La coiffeuse qui s'est occupée de moi n'était pas nouvelle et a tout de suite compris que j'étais en vacances (j'y vais toujours le samedi). on a parlé de vacances, et comme cela a été très rapide, tout était impeccable.
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