Un barbu en burka, est-ce possible? C'est en tout cas ce que j'ai vu tout à l'heure sur Gambetta: de loin, une silhouette de dos, enveloppée, tête comprise, d'une longue robe marron descendant quasi jusqu'aux pieds. Lorsque la silhouette s'est retournée, j'ai découvert un visage couvert de poils, une barbe fournie. La surprise a failli me faire pouffer. Même les hommes, alors, maintenant?
" Le niveau intellectuel visé dans ce collège et dans cette classe est élevé, particulièrement en français!" a dit la maman déléguée, hier soir au conseil de mes sixièmes, en m'adressant un charmant sourire. Même si l'on ne sait pas exactement à quelle aune tout cela est mesuré, compliments autant que critiques, c'est toujours bon à prendre, et rare à entendre. Moi, ça m'a fait plaisir.
Un bon cours d'une heure trente ce matin avec ma collègue d'anglais. Le thème: les fables en tant qu'éléments du patrimoine culturel européen présent et passé. A la sortie, elle m'a dit être très contente de ce que nous avions fait. C'était également mon sentiment. En questionnant les élèves un peu plus tard, j'ai eu la confirmation que, pour eux aussi, cette approche et cette façon de faire avait été intéressante. Il y a des jours où tout est en harmonie. Fin des couplets d'autosatisfaction.
Un petit détour jusqu'à la Fnac Bellecour cette après-midi, plus pour prendre l'air et le peu de soleil présent que par réelle envie de livres. Je suis tout de même revenu avec un sac rempli. Au retour, je marchais au même pas qu'un couple de jeunes étudiants italiens. Bonheur d'entendre cette langue que j'aime tant en vo. Plaisir de constater que je comprends encore pas mal.
Le CNP de la rue de la Barre semble encore ouvert. J'ai tout de même dû changer de trottoir et m'en approcher pour en être sûr. Sur la devanture, rien qui prouve une activité quelconque. Dans le hall cependant, quelques affichettes annonçant les films en projection. Découverte aussi d'une bien belle initiative des employés pour défendre leur cinéma: ils demandent que qui le désire colle sur un panneau à cet effet un post-it (fourni) où il racontera un souvenir lié à ces salles: découverte d'un film, d'un réalisateur, séances particulières, etc. Le panneau était presque rempli. Je n'avais hélas pas le temps de lire ce que tous ces gens avaient écrit.
Hier, c'était les 86 ans de ma mère. Je savais que j'allais trouver la chambre remplie de fleurs. Ce qui fut le cas. Pour ma part,je n'ai rien apporté. Je lui ai donné un avoir moral. Elle était d'accord avec moi pour différer le présent d'un bouquet. Je veille de toute façon à ce qu'elle ne soit jamais privée de fleurs.
Mes plantes, encore dans la montée d'escalier, sortent de leur hibernation et montrent presque toutes quelques petites pousses de vert tendre. Seule celle que j'avais surnommée "la Belle de Serbie", une plante grasse offerte au Parc de la Tête d'Or par une inconnue, semble ne pas avoir apprécié la rigueur de ce long hiver.
Certains, la plupart des écrivains, disent écrire parce qu'ils ont quelque chose à dire. Moi non. Ce sont les autres qui me disent, ou mes mots aussi, toujours. Sans doute parce que je ne suis pas écrivain. Océania (Voyage dans les mots), dans son billet daté d'hier, cite Pontalis citant lui-même Pascal Quignard: "J'écris parce que j'ai besoin de dire quelque chose que j'ignore.". Comme ça, peut-être alors, oui.
J'ai un retard monstrueux dans la lecture des blogs où j'aime me rendre régulièrement. Comment faisais-je, avant, pour tout mener de front?
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