mercredi 27 octobre 2021

Un selfie littéraire ?

Incipit des Confessions de Jean-Jacques Rousseau :

Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple, et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme, ce sera moi.
Moi seul. Je sens mon cœur, et je connais les hommes. Je ne suis fait comme aucun de ceux que j'ai vus ; j'ose croire n'être fait comme aucun de ceux qui existent. Si je ne vaux pas mieux, au moins je suis autre. Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m'a jeté, c'est ce dont on ne peut juger qu'après m'avoir lu.
Que la trompette du jugement dernier sonne quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge. Je dirai hautement : Voilà ce que j'ai fait, ce que j'ai pensé, ce que je fus.

2 commentaires:

Pippo a dit…

J'ai de beaux souvenirs de la lecture de ces Confessions, plus intéressantes que celles de saint Augustin.
Cher Calyste, je viens de t'envoyer deux courriels très importants. Peux-tu m'adresser ton projet de courriel à Kynseker, avant de le lui envoyer.
Merci.

Calyste a dit…

Pippo : j'avais aussi beaucoup aimé celles de saint Augustin, sauf la dernière partie ( développement de : "l'esprit planait sur les flots").
Quant à Kynseker, je n'ai aucun moyen ni aucune intention de le joindre d'une façon ou d'une autre. J'aimerais que tu arrêtes avec ça, cela me gêne beaucoup ! Respecte sa décision.