Moment de spleen

Nostalgie automnale ? Je ne sais pas. Mais, ces derniers temps, je repense souvent à mon ancien boulot, ou plutôt à tous ceux que j'ai côtoyés (et souvent aimés) durant toutes ces années. Peu à peu, les rangs s’éclaircissent : Odilia, Anne et Anne-Elisabeth, les trois religieuses aussi différentes que l'on peut l'être ; Paul et Jacques, les deux jésuites, l'un pétaradant, l'autre calme et discret ; Anne, ma directrice du LEP, mon char d’assaut préféré ; Anne, la prof d'allemand au rire si particulier ; André, mon vieux collègue de français, caustique et instruit. Et j'en oublie. D'autres sont encore là, mais pour combien de temps ? Chaque fois que je reçois un mail d'un ancien directeur qui nous tient fidèlement au courant, je me demande : à qui le tour ? 

Un monde auquel je tenais est en train de disparaître. C'est sans doute ça, vieillir ... Alors, je fais de la pâte de coings !